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Au temps de Jésus, Jérusalem comptait environ 480 synagogues. Ce nombre élevé explique l’emploi par Luc de l’expression « une des synagogues » plutôt que « la synagogue ». Cette précision suggère qu’il s’agissait probablement d’un lieu choisi parmi la multitude qui existait dans la ville, et non d’un bâtiment unique et central.
Les synagogues remplissaient plusieurs rôles essentiels : elles étaient le cadre de la lecture de la Loi, de la prière communautaire et de l’enseignement. À la différence du Temple, elles servaient donc de centres éducatifs et spirituels pour la population. Certaines synagogues étaient fondées par des groupes professionnels, comme les chaudronniers, ou par des communautés étrangères installées à Jérusalem.
Ainsi, la formulation de Luc 13.10 : « Jésus enseignait dans une des synagogues, le jour du sabbat » appuie cette réalité. L’existence de plusieurs synagogues dans la ville explique le choix de cette tournure et semble indiquer que Luc faisait référence à Jérusalem, car s’il s’était agi de localités différentes, il aurait probablement écrit simplement : « dans la synagogue ».
La liberté d’action dont disposait le Messie Jésus est liée à l’évolution de la démarche des pharisiens, qui cherchent dorénavant à rassembler des éléments pour soutenir leur accusation dans le cadre d’un éventuel procès.
La synagogue servait principalement de lieu d’enseignement, à la différence du Temple destiné aux sacrifices. Selon plusieurs passages bibliques (Luc 13.10-17, Luc 6.6-11, Jean 5.1-18, Jean 9.1-41, Luc 14.1-6, Marc 1.21-28 et Marc 1.29-31), il est rapporté que le Messie Jésus accomplissait des miracles au quotidien, y compris pendant le sabbat.
A chaque fois les autorités religieuses s’indignaient, car elles considéraient qu’un tel acte enfreignait la loi du sabbat. Elles auraient plutôt dû se réjouir de la délivrance de cette personne malade depuis 18 ans. Le Messie Jésus ne manquait pas de rappeler les contradictions dans leurs accusations.
Le résultat apparait sensiblement toujours le même. Les autorités religieuses sont révoltées et la foule est admiratrice. Cependant, nous observons que le ton employé par le Messie Jésus demeure direct et sans détour.
La guérison de cette femme n’aurait pas eu lieu si Jésus avait strictement appliqué les recommandations des pharisiens. Il est à noter qu’aucune disposition explicite de la loi relative au sabbat (Exode 20.8–10 ; Deutéronome 5.12–15) n’interdit d’accomplir une bonne action lors de ce jour de repos, dont l’objet principal est de se souvenir de Dieu. Toutefois, certains interprètes privilégient la tradition à l’application directe du commandement divin, même lorsque cela peut affecter autrui.
Nous constatons un fait exceptionnel : les opposants au Messie Jésus furent remplis de honte en entendant ses paroles (Luc 13.17). Habituellement, c’était plutôt la colère et la haine qui les animaient.
Cette femme était malade depuis dix-huit ans, mais elle gardait la foi et se rendait à la synagogue. Malgré sa situation humiliante, elle continuait à fréquenter la maison de Dieu — et heureusement, car ce jour de sabbat fut pour elle un jour de délivrance et de salut.
Dans la tradition juive, le nombre 18 est associé au mot chai (חַי), qui signifie « vie ». Ironique, puisque cette femme semblait privée de vie… jusqu’à ce que Jésus la restaure pleinement.
Ce récit met en lumière le manque de compassion des religieux opposés au Messie Jésus.