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Nous avons vu dans les péricopes précédentes (PER224 et PER225), que les pharisiens ont évolués dans leur stratégie mais qu’ils gardent le même objectif, la mort du Messie Jésus. Ce phénomène illustre les divergences d’opinions au sein du Sanhédrin.
Des gens se sont rassemblés devant la maison du pharisien ce qui correspond bien aux habitudes de l’époque. Le peuple pouvait observer les notables manger dans la cour intérieure de leurs maisons et apprécier la qualité des invités.
Surement à la fin du repas ces gens interpellent le Messie Jésus au sujet d’un événement tragique qu’ils considèrent comme injuste. Il est question d’un massacre perpétré par Pilate, le gouverneur romain.
Des Galiléens venus offrir des sacrifices au Temple ont été tués. Leur sang a été mêlé à celui des sacrifices, ce qui est une profanation extrême dans la pensée juive. Il n’existe pas de récit historique précis de cet événement, mais il reste cohérent avec le caractère brutal de Pilate, connu pour sa répression violente selon les informations de Flavius Josèphe.
Le Messie Jésus utilise ce fait tragique pour détourner l’attention du jugement sur les victimes et appeler à une conversion personnelle :
Luc 13.2-3 : « Croyez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens ? […] Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également. »
Il refuse l’idée que les malheurs sont toujours le fruit d’un péché personnel (Jean 9.2), et appelle à une introspection spirituelle.
Le Messie Jésus enseigna aux foules que les calamités peuvent arriver à quiconque, car toutes sont humaines. Jésus cita deux exemples communs de destruction. Le premier concernait certains Galiléens qui avaient été mis à mort par Pilate alors qu’ils offraient des sacrifices. Le second concernait dix-huit passants apparemment innocents sur qui était tombée la tour de Siloé. Jésus montrait par là qu’être tué ou non ne déterminait pas si on était juste ou non. N’importe qui peut se faire tuer. Seule la grâce de Dieu permet à quelqu’un de vivre. Ce point est souligné aux versets de Luc 13.3 et Luc 13.5 qui précisent : « mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également. La mort est le dénominateur commun pour tous. Seule la repentance donne la vie au moment où les gens se préparent à entrer dans le royaume.
Ce texte nous pousse à abandonner une vision simpliste du malheur comme punition divine (Jean 9.2-3). Il nous invite à l’introspection : au lieu de chercher des coupables, Jésus nous appelle à nous tourner vers Dieu, à changer de vie, à ne pas remettre à demain ce qui peut être fait aujourd’hui.