Annexe
Annexe 073
La résurrection du Messie Jésus

La résurrection du Messie Jésus

Pour plus d’informations

Vous pouvez consulter le chapitre : Les contradictions

Vous pouvez consulter l’annexe ANN107 : Harmonie des textes sur la résurrection

Introduction

Le 3 avril de l’an 33, un événement notable eut lieu : la résurrection de Jésus, conforme à ses prédictions antérieures. Les premiers témoins de cet événement furent initialement perplexes, éprouvant des difficultés à comprendre la portée de ce qu’ils observaient.

Dans cette étude, nous analyserons les divers textes relatifs à cette résurrection, avec une attention particulière aux nombreux avertissements que Jésus avait adressés à ses disciples. Il est important de noter que ces derniers se trouvaient dans un état de déni, incapables d’envisager la mort de leur Maître.

La résurrection

La résurrection peut sembler extraordinaire au point d’être jugée impossible par certains. Cependant, une multitude de témoins confirme l’authenticité des faits rapportés. Comment une personne peut-elle décéder puis reprendre vie après quelques jours ?

L’épisode de Lazare (Jean 11.1-44) est bien documenté. Cet événement avait attiré l’attention de nombreux habitants de Jérusalem et suscité diverses controverses. Cependant, les témoins oculaires, y compris Marthe et Marie, ont confirmé que cet homme, leur propre frère, était désormais en vie, participant à des activités courantes telles que manger et boire.

De plus, plusieurs témoignages relatent l’histoire du fils d’une veuve de la ville de Naïn, près de Nazareth (Luc 7.11-17), ainsi que celle de la fille du chef de la synagogue de Capernaüm, Jaïrus (Marc 5.22 ; Luc 8.41).
Le Maître avait également prédit à plusieurs reprises sa propre mort et sa résurrection. Les disciples, cependant, n’avaient pas compris ces prédictions ou avaient peut-être simplement refusé d’y croire.

Matthieu 20.17–19 (S21)

17 Pendant qu’il montait à Jérusalem, Jésus prit à part les douze disciples et leur dit en chemin :

18 « Nous montons à Jérusalem et le Fils de l’homme sera livré aux chefs des prêtres et aux spécialistes de la loi. Ils le condamneront à mort

19 et le livreront aux non-Juifs pour qu’ils se moquent de lui, le fouettent et le crucifient ; le troisième jour il ressuscitera. »

(Traduction Louis Segond S21)

Il est clair que Matthieu fait référence à un souvenir particulièrement significatif qui n’a été pleinement compris qu’après les événements mentionnés. Cependant, au moment où le Messie Jésus prononçait ces paroles, ni lui ni les autres disciples n’en saisissaient l’importance (Matthieu 16.21 ; Marc 8.31 ; Luc 9.22 ; Jean 2.19).

La crainte des autorités juives

Alors que les disciples éprouvaient des difficultés à comprendre la portée de ces propos (Matthieu 20.17-19), les autorités religieuses ne semblaient pas rencontrer les mêmes obstacles.

En effet, le lendemain de la crucifixion, donc le 2 avril 33, selon notre analyse, un jour de sabbat, des Pharisiens, membres du Sanhédrin, se sont rendus tôt le matin pour rencontrer le préfet romain Ponce Pilate afin de lui demander de faire surveiller le tombeau.

Selon l’analyse de Matthieu, il est probable que le chef des prêtres à l’époque était le Souverain Sacrificateur Caïphe. Cette hypothèse est plausible car seule une personnalité juive avait l’autorité nécessaire pour rencontrer le préfet romain.

Péricope PER339 : La visite des Pharisiens chez Pilate

Matthieu 27.62–66 (S21)

62 Le lendemain, qui était le jour après la préparation du sabbat, les chefs des prêtres et les pharisiens allèrent ensemble chez Pilate

63 et dirent : « Seigneur, nous nous souvenons que cet imposteur a dit, quand il vivait encore : ‘Après trois jours je ressusciterai.’

64 Ordonne donc que le tombeau soit gardé jusqu’au troisième jour, afin que ses disciples ne viennent pas voler le corps et dire au peuple : ‘Il est ressuscité.’ Cette dernière imposture serait pire que la première. »

65 Pilate leur dit : « Vous avez une garde. Allez-y, garde-le comme vous le souhaitez !»

6 6Ils s’en allèrent et firent surveiller le tombeau par la garde après avoir scellé la pierre.

(Traduction Louis Segond S21)

Il est indéniable que ces individus ont bien interprété les paroles du Messie Jésus, ce qui démontre en outre que ses propos n’étaient pas exclusivement adressés aux disciples.

Le bruit dans Jérusalem

Matthieu 28.11–15 (S21)

11 Pendant qu’elles étaient en chemin, quelques hommes de la garde entrèrent dans la ville et annoncèrent aux chefs des prêtres tout ce qui était arrivé.

12 Après s’être réunis avec les anciens pour tenir conseil, ceux-ci donnèrent une forte somme d’argent aux soldats

13 avec cette consigne : « Dites que ses disciples sont venus de nuit voler le corps pendant que vous dormiez.

14 Et si le gouverneur l’apprend, nous l’apaiserons et nous ferons en sorte que vous n’ayez pas d’ennuis. »

15 Les soldats prirent l’argent et se conformèrent aux instructions reçues. Et ce récit des événements s’est propagé parmi les Juifs jusqu’à aujourd’hui.

(Traduction Louis Segond S21)

À quel événement ces soldats font-ils référence ? Le verset 11 mentionne Marie de Magdala et l’autre Marie, mère de Jacques et de Joseph, qui étaient venues au tombeau et repartaient à ce moment-là. Elles connaissaient l’emplacement parce qu’elles avaient suivi Joseph et Nicodème le jeudi soir (Matthieu 27.56).

Les soldats, témoins de ces événements, se rendirent à Jérusalem pour voir les autorités juives et non leur supérieur, Ponce Pilate, craignant visiblement sa réaction (verset 14). Ils connaissaient la vérité, mais ont menti pour de l’argent. Beaucoup de Juifs ont préféré croire ce qui leur semblait le plus rationnel : les disciples auraient volé le corps de leur Maître pour tromper tout le monde !

Une résurrection aurait confirmé les enseignements de ce Prophète et mis en difficulté le Sanhédrin. Caïphe et ses collègues ont ainsi réussi à maintenir le contrôle de la situation. Il est important de noter qu’ils restent fermes dans leur raisonnement et leur stratégie, sans remettre en question leurs actions, et cherchent plutôt à ajuster les faits afin de valider leur interprétation.

Les témoignages

Il est important de noter que Jésus le Messie s’est manifesté à ses disciples de manière discrète après sa résurrection. Pourquoi n’a-t-il pas opté pour une apparition sur l’esplanade du Temple, où sa présence aurait pu être reconnue par tous ? Cette situation aurait pu susciter des réactions au sein de la population.

Cependant, il apparaît que l’intention du Maître n’était pas d’inciter à une révolution populaire. Une telle action aurait conduit à une intervention romaine et à de nombreuses pertes humaines. En effet, selon notre analyse, Ponce Pilate n’aurait pas hésité à réprimer cette manifestation, considérée à ses yeux comme une révolte, dans un bain de sang.

Nous examinerons comment l’apparence du Messie Jésus ressuscité différait tellement de celle avant sa mort que ses disciples ne le reconnaissaient pas, ce qui aurait causé une grande confusion lors d’une apparition publique majeure.

Le Messie Jésus est apparu vivant à plusieurs reprises à ses proches sur une période de 40 jours. Ainsi, selon nos différentes conclusions, de nombreux disciples ont été témoins de la réalité de cette résurrection entre le 3 avril et le 13 mai 33.

Actes 1.3 (S21)

3 Après avoir souffert, il se présenta à eux vivant et leur en donna de nombreuses preuves : pendant 40 jours, il se montra à eux et parla de ce qui concerne le royaume de Dieu.

(Traduction Louis Segond S21)

Dans son second ouvrage, Luc présente de manière succincte les quarante jours de présence du Maître, allant de sa résurrection à son ascension.

Actes 2.32–36 (S21)

32 “C’est ce Jésus que Dieu a ressuscité, nous en sommes tous témoins

33 Elevé à la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis et il l’a déversé, comme vous le voyez et l’entendez [maintenant].

34 David en effet n’est pas monté au ciel, mais il dit lui-même : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : ‘Assieds-toi à ma droite

35 jusqu’à ce que j’aie fait de tes ennemis ton marchepied.

36 Que toute la communauté d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Messie ce Jésus que vous avez crucifié.’

(Traduction Louis Segond S21)

Dans son discours du 22 mai 33, Pierre aborde directement les thèmes de la crucifixion et de la résurrection. Pour l’ensemble de l’auditoire, composé d’environ 3000 témoins, ces événements représentaient une réalité historique. Nous allons maintenant examiner en détail les textes qui mentionnent cette résurrection et tenter de répondre aux nombreuses questions que cet événement soulève.

Personne ne le reconnait

Tout d’abord, il est notable que les disciples éprouvent des difficultés à identifier Jésus après sa résurrection.

Jean 20.12–18 (S21)

Tout en pleurant, elle se pencha pour regarder dans le tombeau

12 et elle vit deux anges habillés de blanc assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l’un à la tête et l’autre aux pieds.

13 Ils lui dirent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répondit : « Parce qu’ils ont enlevé mon Seigneur et je ne sais pas où ils l’ont mis. »

14 En disant cela, elle se retourna et vit Jésus debout, mais elle ne savait pas que c’était lui.

15 Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Pensant que c’était le jardinier, elle lui dit : « Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis et j’irai le prendre. »

16 Jésus lui dit : « Marie !» Elle se retourna et lui dit en hébreu : « Rabbouni! », c’est-à-dire maître.

17 Jésus lui dit : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père, mais va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »

18 Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur et qu’il lui avait dit cela.

(Traduction Louis Segond S21)

Marie de Magdala fut la première à rencontrer Jésus ressuscité. Jean mentionne qu’« elle ne savait pas que c’était lui ». Cette difficulté à identifier leur Maître se répète lors de chacune de ses apparitions.

Marc 16.12–13 (S21)

12 Après cela, il apparut sous une autre forme à deux d’entre eux qui se rendaient à la campagne.

13 Eux aussi revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus.

(Traduction Louis Segond S21)

Luc 24.15–17 (S21)

15 Pendant qu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha et fit route avec eux,

16 mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.

17 Il leur dit : « De quoi parlez-vous en marchant, pour avoir l’air si tristes ?»

(Traduction Louis Segond S21)

Il n’existe aucune contradiction entre le récit de Marc, mentionnant que « il apparut sous une autre forme », et celui de Luc, précisant que « leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître ». En réalité, ces deux récits se complètent mutuellement. Les disciples furent incapables d’identifier le Maître en raison de l’altération de son apparence.

Luc 24.39 (S21)

39 Regardez mes mains et mes pieds : c’est bien moi. Touchez-moi et regardez : un esprit n’a ni chair ni os comme, vous le voyez bien, j’en ai. »

(Traduction Louis Segond S21)

Le Messie Jésus doit prouver à ses disciples effrayés qu’il est véritablement lui-même. Il convient de rappeler qu’ils avaient assisté à la résurrection de Lazare quelques semaines auparavant.

Luc 24.40–43 (S21)

40 En disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds.

41 Cependant, dans leur joie, ils ne croyaient pas encore et ils étaient dans l’étonnement. Alors il leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ?» 42Ils lui présentèrent un morceau de poisson grillé [et un rayon de miel].

43 Il en prit et mangea devant eux.

(Traduction Louis Segond S21)

Matthieu 28.16–18 (S21)

16 Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée.

17 Quand ils le virent, ils se prosternèrent [devant lui], mais quelques-uns eurent des doutes.

18 Jésus s’approcha et leur dit : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre.

(Traduction Louis Segond S21)

Jean 21.4 (S21)

4 Le matin venu, Jésus se trouva sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui.

(Traduction Louis Segond S21)

Les disciples, proches de Jésus, sont surpris et ne reconnaissent pas leur Maître ressuscité. Deux semaines après, au lac de Tibériade, ils éprouvent encore des doutes face à cet événement étonnant.

Les disciples sont convaincus par les enseignements du Maître. Il peut être déduit que l’apparence de Jésus ressuscité a changé au point que ses proches ne peuvent plus l’identifier clairement.

De surcroît, la résurrection n’est pas un événement courant. Un tel phénomène est susceptible de surprendre et même de déstabiliser les croyants les plus dévoués.

Les différences

Les plaies causées par le fouet, la couronne d’épines, les clous ou la lance semblent maintenant cicatrisées en seulement trois jours. Bien que certaines marques persistent, son corps est dans un état de guérison.

Luc 24.39 (S21)

39 Regardez mes mains et mes pieds : c’est bien moi. Touchez-moi et regardez : un esprit n’a ni chair ni os comme, vous le voyez bien, j’en ai. »

(Traduction Louis Segond S21)

Avec les disciples, Cléopas et son compagnon, il disparaît soudainement. Par la suite, il apparaît au milieu des Apôtres rassemblés dans la maison de Marie à Jérusalem. Notons qu’ils n’avaient pas observé de blessures apparentes ni de cicatrices car ils l’auraient signalé.

Luc 24.31 (S21)

31 Alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent, mais il disparut de devant eux.

(Traduction Louis Segond S21)

Luc 24.36–37 (S21)

36 Ils parlaient encore quand [Jésus] lui-même se présenta au milieu d’eux et leur dit :  » Que la paix soit avec vous ! »

37 Saisis de frayeur et d’épouvante, ils croyaient voir un esprit,

(Traduction Louis Segond S21)

Le corps renouvelé du Messie Jésus n’est pas soumis aux mêmes contraintes physiques. Luc, en tant que médecin, souligne ce point, car le phénomène dépasse sa compréhension ainsi que la nôtre actuellement.

Un passage étonnant

Jean 20.17–18 (NEG)

17 Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.

18 Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur, et qu’il lui avait dit ces choses.

(Traduction Louis Segond NEG)

Le Messie Jésus demande à Marie de Magdala de ne pas le toucher, en expliquant : « car je ne suis pas encore monté vers mon Père ».

Si nous interprétons qu’il fait référence ici à l’ascension qui n’aura lieu que dans environ 40 jours, nous remarquons une divergence avec le texte de Luc qui suit.

Luc 24.39 (S21)

39 Regardez mes mains et mes pieds : c’est bien moi. Touchez-moi et regardez : un esprit n’a ni chair ni os comme, vous le voyez bien, j’en ai. »

(Traduction Louis Segond S21)

Pourquoi le Messie Jésus demande-t-il à Marie de Magdala de ne pas le toucher, alors qu’il enjoint le contraire aux disciples ? L’expression de Jean : « Ne me touche pas », issue de la traduction, Nouvelle Edition de Genève (NEG), est rendue par : « Ne me retiens pas » dans la traduction Segond 21 (S21).

Jean 20.17–18 (S21)

17 Jésus lui dit : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père, mais va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »

18 Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur et qu’il lui avait dit cela.

(Traduction Louis Segond S21)

Le mot « Haptomai » (référence Strong 680) utilisé par Jean a plusieurs sens : ne me touchez pas (manipulez) ou ne me retenez pas. Il peut également signifier s’attacher ou se cramponner. L’interprétation la plus plausible serait : ne t’attache pas à moi de cette manière pour me retenir par des liens affectifs.

Le Messie Jésus n’est pas destiné à poursuivre son ministère terrestre, comme Marie de Magdala pourrait le souhaiter à ce moment-là. Son œuvre est achevée. Il démontre uniquement par sa présence que tout est accompli. Il retourne vers son Père.

Le mot utilisé par Luc est différent : « Pselaphao » (référence Strong 5584), qui signifie toucher ou tâtonner. C’est une action purement physique.

Il n’y a donc pas de contradictions entre ces deux textes. L’approche de Marie de Magdala est simplement différente de celle des disciples.

Où se trouvait le Messie Jésus en dehors de ses apparitions ?

Après sa résurrection, Jésus n’a pas vécu continuellement avec ses disciples comme durant son ministère de 3,5 ans. Il leur apparaissait occasionnellement, partageait parfois des repas avec eux et a accompli un miracle supplémentaire – la seconde pêche miraculeuse.

Les Évangiles rapportent ses apparitions à Marie-Madeleine, aux disciples d’Emmaüs, et à d’autres, mais donnent peu de détails sur ses autres activités.

Durant les 40 jours entre sa résurrection et son ascension, Jésus préparait ses disciples pour leur mission à venir, fortifiant leur foi et offrant des instructions. Il est possible qu’il ait également passé du temps à prier et méditer. La Bible ne relate pas tous les détails de cette période, laissant une part de mystère autour de ces derniers jours terrestres de Jésus.

Après sa résurrection, Jésus n’a pas vécu continuellement avec ses disciples comme durant son ministère de 3,5 ans. Il leur apparaissait occasionnellement, partageait parfois des repas avec eux et a accompli un miracle supplémentaire – la seconde pêche miraculeuse.

Les Évangiles rapportent ses apparitions à Marie-Madeleine, aux disciples d’Emmaüs, et à d’autres, mais donnent peu de détails sur ses autres activités.

Durant les 40 jours entre sa résurrection et son ascension, Jésus préparait ses disciples pour leur mission à venir, fortifiant leur foi et offrant des instructions. Il est possible qu’il ait également passé du temps à prier et méditer. La Bible ne relate pas tous les détails de cette période, laissant une part de mystère autour de ces derniers jours terrestres de Jésus.

L’ascension le 13 mai 33

Nous arrivons maintenant au terme de la période de 40 jours notée par Luc (Actes 1.3).

Actes 1.3 (S21)

3 Après avoir souffert, il se présenta à eux vivant et leur en donna de nombreuses preuves : pendant 40 jours, il se montra à eux et parla de ce qui concerne le royaume de Dieu.

(Traduction Louis Segond S21)

Luc ne parle pas d’une apparition brutale mais dit simplement : « alors qu’il se trouvait en leur compagnie ». Il semble donc que le Messie Jésus lors de cet événement se trouvait avec ses disciples sur le mont des Oliviers.

D’après le passage de Luc 24. 13-49 nous constatons que Luc regroupe plusieurs apparitions et plusieurs entretiens du Messie Jésus avec ses disciples pour arriver directement à l’ascension. Nous avons l’impression que le Messie Jésus vivait avec ses disciples.

un certain moment il décidera de partir vers Béthanie accompagné de ses disciples. Il semble que ce déplacement se soit effectué dans la plus grande discrétion car personne d’autre ne se joint au cortège.

D’autre part cette discrétion s’explique aussi par le climat de persécution qui régnait à Jérusalem après la crucifixion du Maître.

Luc dans son Evangile ne donne pas de détail, il indique seulement l’événement qui se déroule pendant que le Messie Jésus bénissait ses disciples et qu’eux l’adoraient. Ils retourneront ensuite à Jérusalem remplis d’une grande joie.

Aussi étonnant que cela puisse paraitre Matthieu Marc et Jean ne donne pas de détail sur ce fait exceptionnel.

Évangile de Matthieu : Matthieu ne mentionne pas explicitement l’ascension de Jésus. L’Évangile se termine avec la Grande Mission (Matthieu 28.16-20), où Jésus donne ses instructions finales aux disciples, mais il ne parle pas de son ascension au ciel.
Évangile de Marc : La version la plus ancienne de l’Évangile de Marc ne contient pas le récit de l’ascension. Toutefois, dans les versets supplémentaires ajoutés plus tard (Marc 16.19-20), il est mentionné que Jésus est monté au ciel et s’est assis à la droite de Dieu.
Évangile de Jean : Jean ne décrit pas directement l’ascension de Jésus. Cependant, Jésus fait plusieurs allusions à son retour auprès du Père dans les discours adressés à ses disciples (Jean 20.17).

Donc selon les Actes des Apôtres (Actes 1.9-11) et l’Évangile de Luc (Luc 24.50-53), Jésus est monté au ciel quarante jours après sa résurrection. Voici un résumé de ce que les Évangiles nous disent :

Lieu : L’ascension s’est déroulée sur le Mont des Oliviers, près de Jérusalem.
Témoins : Les apôtres étaient présents et ont été témoins de cet événement.
Promesse du Saint-Esprit : Avant de monter, Jésus a promis l’arrivée du Saint-Esprit pour guider et fortifier les disciples.
Dernières Instructions : Jésus a donné des instructions à ses apôtres, leur demandant de témoigner de sa vie et de ses enseignements « jusqu’aux extrémités de la terre ».
Montée : Jésus a été élevé et une nuée l’a caché aux yeux des apôtres.
Anges : Deux hommes en vêtements blancs (souvent interprétés comme des anges) sont apparus et ont rassuré les apôtres, leur disant que Jésus reviendrait de la même manière qu’il était monté au ciel.

En réalité, l’événement de l’Ascension est rapporté uniquement par Luc, tant dans son Evangile que dans son livre des Actes des Apôtres.

L’ascension symbolise la glorification de Jésus et marque son retour auprès de Dieu le Père. C’est aussi un moment clé car il prépare la venue du Saint-Esprit lors de la Pentecôte, qui est célébrée par les chrétiens comme le début officiel de l’Église.

La signature de Dieu

La résurrection est la confirmation divine que l’œuvre du Messie Jésus est pleinement accomplie. Elle ne s’apparente donc pas à celle de l’enfant du village de Naïn ou de Lazare. Le Maître n’est plus destiné à poursuivre une vie terrestre, mais à démontrer que sa mission a été pleinement accomplie. Il a triomphé de la mort.

Pour tous ces témoins fidèles, la tentation était de retrouver leur Seigneur tel qu’il était auparavant. Ils auraient aimé revivre ces moments merveilleux passés en communion lorsqu’ils annonçaient l’Évangile dans la région de Capernaüm.

Cette étape est désormais terminée et un nouvel avenir s’ouvre devant eux avec un autre consolateur, le Saint-Esprit. Durant ces jours, le Messie Jésus passe le relais à cette nouvelle équipe.

Rien n’est terminé, tout commence.

Conclusion

Nous constatons que la résurrection du Messie Jésus diffère de celle de Lazare, par exemple. Ce dernier est revenu à la vie sans aucun changement.

Ce n’est pas le cas pour le Maître qui, bien qu’étant revenu à la vie, était différent. La réaction des nombreux témoins le confirme. Il a mangé au moins à trois reprises avec ses amis, mais avait la capacité de disparaître et de réapparaître à un autre endroit.

Ses blessures importantes ne sont plus que des cicatrices, seulement trois jours après. Il parle et explique certains points, les disciples peuvent le toucher, mais il ne vit plus avec eux.

La réalité est simple, mais difficile à accepter pour ces disciples. Le Messie Jésus n’est pas destiné à vivre de nouveau avec eux. Ce temps béni est terminé.

Cette situation pendant ces 40 jours est une transmission de pouvoir. La résurrection du Maître est la proclamation de sa victoire. De la même manière qu’il a nourri la foule avec presque rien, eux aussi vont maintenant rassasier des foules encore plus grandes simplement avec leur témoignage.

Le Messie Jésus ne fait que passer, il retourne vers le Père, la tâche est enfin accomplie et la relève est prête.