Synopse
Péricope 251
PER251 - L'aspect spirituel du royaume

Consultation

Vous pouvez consulter l’annexe ANN078 : Les paraboles

Vous pouvez consulter l’étude PAR000 : Les paraboles

Vous pouvez consulter l’étude PAR037 : Les serviteurs inutiles

Vous pouvez consulter l’étude PAR031 : La brebis perdue

Vous pouvez consulter l’étude PAR034 : Le fils prodigue

Vous pouvez consulter l’annexe ANN072 : Les miracles rĂ©alisĂ©s par le Messie JĂ©sus

Textes bibliques

Matthieu (S21)

Pas de versets.

(Traduction Louis Segond S21)

Marc (S21)

Pas de versets

(Traduction Louis Segond S21)

Luc 17.20–21 (S21)

20 Les pharisiens demandĂšrent Ă  JĂ©sus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur rĂ©pondit : « Le royaume de Dieu ne vient pas en se faisant remarquer.

21 On ne dira pas : “Il est ici”, ou : “Il est lĂ .” En effet, le royaume de Dieu est au milieu de vous. »

 

 (Traduction Louis Segond S21)

Jean (S21)

Pas de versets

(Traduction Louis Segond S21)

Détails techniques

Lieu : Sur la route de Béthanie au delà du Jourdain.

Date : Avant la fĂȘte de la dĂ©dicace du 15 dĂ©cembre 32

Mode opératoire : Nous continuons avec Luc

Note sur le mode opératoire : Luc seul note cet enseignement particulier

Luc relate maintenant la guérison de dix lépreux.

Commentaires

AprĂšs le rĂ©cit de la guĂ©rison des dix lĂ©preux, Luc rapporte une interrogation des pharisiens : ils demandent quand viendrait le royaume de Dieu. L’auteur poursuit ainsi son analyse du royaume des cieux ou de Dieu, deux expressions Ă©quivalentes dans ce contexte.

Il est essentiel de noter que les pharisiens ne formulent pas leur question en disant « quand viendra », qui sous-entendrait une rĂ©alitĂ© Ă  venir et certaine. Au contraire, ils utilisent « viendrait », au conditionnel, selon la traduction S21. Ce choix grammatical indique une Ă©ventuelle venue du Royaume, une perspective hypothĂ©tique plutĂŽt qu’une certitude.

Cependant, le texte grec ne porte pas ce sens : la formulation originale ne comporte pas de conditionnel, mais exprime une interrogation au prĂ©sent, ce qui exclut l’idĂ©e d’une hypothĂšse ou d’une incertitude quant Ă  la venue du Royaume.

 

 

Nous pouvons donc envisager un questionnement sincĂšre ce qui apparait comme une exception dans leur comportement. En effet ils recherchaient avant toute chose Ă  placer le Messie JĂ©sus en dĂ©faut devant le peuple afin de briser sa notoriĂ©tĂ©. Cet Ă©vĂ©nement est peut-ĂȘtre issu du dĂ©but du ministĂšre du Messie JĂ©sus, une pĂ©riode oĂč les relations avec les autoritĂ©s religieuses n’étaient pas encore dĂ©gradĂ©es. Dans ce cas prĂ©cis il n’y a pas de conditionnel.

Il est possible de considérer que, dans ce contexte précis, les pharisiens expriment une forme de questionnement sincÚre, ce qui constitue une exception notable dans leur attitude habituelle. En général, leur objectif principal consistait à mettre le Messie Jésus en difficulté devant la foule afin de nuire à sa réputation et à son influence. Cette tentative de le discréditer faisait partie de leur stratégie constante pour préserver leur autorité religieuse.

Cependant, cet Ă©pisode pourrait remonter au dĂ©but du ministĂšre du Messie JĂ©sus, Ă  une Ă©poque oĂč les relations entre lui et les autoritĂ©s religieuses n’avaient pas encore atteint un stade de conflit ouvert. Dans ce contexte, il semble que leur interrogation ne soit pas motivĂ©e par la volontĂ© de le piĂ©ger, mais relĂšve plutĂŽt d’une dĂ©marche honnĂȘte et ouverte. Il convient Ă©galement de noter que, dans cette situation prĂ©cise, l’emploi du conditionnel n’est pas pertinent : la question posĂ©e exprime une attente rĂ©elle, et non une hypothĂšse ou une incertitude, c’est ce qui ressort du texte grec.

Le Messie JĂ©sus rĂ©pond aux pharisiens en soulignant que le royaume de Dieu, c’est-Ă -dire le salut des Ăąmes, ne survient pas de maniĂšre spectaculaire ou Ă©clatante, mais s’établit plutĂŽt dans la discrĂ©tion. Cette rĂ©alitĂ© discrĂšte du royaume implique qu’il n’est perceptible qu’aux personnes disposĂ©es favorablement envers le Messie JĂ©sus, capables d’en discerner l’impact dans la vie des individus. Ainsi, l’absence de perception de ce royaume chez les pharisiens rĂ©vĂšle leur manque de disposition intĂ©rieure Ă  l’égard du Messie JĂ©sus.

Une interrogation s’impose alors quant Ă  l’attente des pharisiens concernant la manifestation du royaume. Si leur conception se limite Ă  l’avĂšnement d’un systĂšme politique renversant l’autoritĂ© romaine, ils commettent une erreur d’interprĂ©tation. Cette espĂ©rance d’un bouleversement politique Ă©tait largement partagĂ©e par la population, mais le Messie JĂ©sus n’a pas rĂ©pondu Ă  ce type d’aspirations. Par consĂ©quent, selon cette analyse, les pharisiens attendaient un royaume messianique visible, glorieux et politique, synonyme d’un renversement du pouvoir romain.

Le Messie JĂ©sus leur rĂ©pond que le Royaume ne vient pas avec des signes extĂ©rieurs spectaculaires (meta paratērēseƍs en grec, litt. « avec observation »).

Il leur révÚle que le Royaume est déjà là, mais invisible aux yeux charnels.

Mais que signifie l’expression : au milieu de vous pour dĂ©finir la prĂ©sence du royaume de Dieu ?

Le grec dit : ጐΜτ᜞ς áœ‘ÎŒáż¶Îœ, qui peut se traduire par “en vous” (intĂ©rieur, spirituel), ou par “au milieu de vous” (prĂ©sence incarnĂ©e du Messie JĂ©sus parmi eux).

La plupart des commentateurs penchent pour “au milieu de vous”, car le Messie JĂ©sus s’adresse Ă  des pharisiens qui ne croient pas en lui, il ne parle donc pas d’un royaume intĂ©rieur dans leur cƓur.

Il affirme plutĂŽt que le Royaume est dĂ©jĂ  lĂ , incarnĂ© en sa personne, manifestĂ© par ses Ɠuvres, mais non reconnu.

Le Royaume de Dieu est spirituel, prĂ©sent, mais non spectaculaire. Cet Ă©vĂ©nement a Ă©tĂ© introduit avec l’arrivĂ©e du Messie JĂ©sus, mais il n’est pas encore complĂštement rĂ©alisĂ© ; cette situation est communĂ©ment dĂ©signĂ©e comme la tension entre ce qui a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© accompli et ce qui reste Ă  accomplir.

Le royaume de Dieu est spirituel, prĂ©sent mais non spectaculaire, et l’Eglise en sera l’expression visible dans l’histoire.

Il appelle à la foi et à la reconnaissance plutît qu’à la recherche de signes.

Références complémentaires

Matthieu 12.28 : « Si c’est par l’Esprit de Dieu que je chasse les dĂ©mons, alors le Royaume de Dieu est venu jusqu’à vous. »

Romains 14.17 : « Le Royaume de Dieu n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie par le Saint-Esprit. »

Voici quelques titres qui peuvent vous intéresser :

PER094 – Le sermon sur la montagne (10), aimer ses ennemis
PER126 – Les esprits impurs
PER159- Le Messie JĂ©sus continue son Ɠuvre
PER073 – PrĂ©dication en GalilĂ©e continue
PER105 – Le sermon sur la montagne (21), les faux prophĂštes
PER138- La parabole du semeur
PER084 – Rassemblement des disciples et de la foule
PER116 – La relation personnelle du disciple avec son Seigneur
PER149- La parabole du filet jeté dans la mer