Synopse
Péricope 222
PER222 - Le bon samaritain

Consultation

Vous pouvez consulter l’annexe ANN078 : Les paraboles

Vous pouvez consulter l’annexe ANN072 : Les miracles rĂ©alisĂ©s par le Messie JĂ©sus

Textes bibliques

Matthieu (S21)

Pas de versets

(Traduction Louis Segond S21)

Marc (S21)

Pas de versets

(Traduction Louis Segond S21)

Luc 10.25–37 (S21)

25 Un professeur de la loi se leva et dit Ă  JĂ©sus pour le mettre Ă  l’épreuve : « MaĂźtre, que dois-je faire pour hĂ©riter de la vie Ă©ternelle ? »

26 JĂ©sus lui dit : « Qu’est-il Ă©crit dans la loi ? Qu’y lis-tu ? »

27 Il rĂ©pondit : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cƓur, de toute ton Ăąme, de toute ta force et de toute ta pensĂ©e, et ton prochain comme toi-mĂȘme. »

28 « Tu as bien rĂ©pondu, lui dit JĂ©sus. Fais cela et tu vivras. »

29 Mais lui, voulant se justifier, dit Ă  JĂ©sus : « Et qui est mon prochain ? »

30 JĂ©sus reprit la parole et dit : « Un homme descendait de JĂ©rusalem Ă  JĂ©richo. Il tomba entre les mains de brigands qui le dĂ©pouillĂšrent, le rouĂšrent de coups et s’en allĂšrent en le laissant Ă  moitiĂ© mort.

31 Un prĂȘtre qui, par hasard, descendait par le mĂȘme chemin vit cet homme et passa Ă  distance.

32 De mĂȘme aussi un LĂ©vite arriva Ă  cet endroit ; il le vit et passa Ă  distance.

33 Mais un Samaritain qui voyageait arriva prùs de lui et fut rempli de compassion lorsqu’il le vit.

 (Traduction Louis Segond S21)

Jean (S21)

Pas de versets

(Traduction Louis Segond S21)

Détails techniques

Lieu : Béthanie, située au-delà du Jourdain.

Date : novembre 32

Mode opératoire : Nous continuons avec Luc

Note sur le mode opératoire : Luc est le seul à parler de cette période.

Les pharisiens savaient oĂč le Messie JĂ©sus et ses disciples s’étaient rĂ©fugiĂ©s. Quelques-uns se rendirent sur place pour l’interroger.

Commentaires

Nous savons que le Messie JĂ©sus et ses disciples se sont repliĂ©s Ă  BĂ©thanie au-delĂ  du Jourdain. C’est un endroit sĂ©curisĂ© et toute intervention agressive serait vite remarquĂ©e dans cette hypothĂšse le groupe passerait rapidement en PĂ©rĂ©e, sur la rive orientale du Jourdain en dehors de la juridiction de Ponce Pilate et du Souverain sacrificateur CaĂŻphe.

Cependant nous pensons que des groupes rĂ©duit de personnes ont repris contact avec le Messie JĂ©sus. Certains, au sein de la classe dirigeante, s’interrogeaient et effectuaient le dĂ©placement afin d’interroger le MaĂźtre.

Dans ces conditions ce passage se déroulerait donc à Béthanie au-delà du Jourdain, à une journée de marche de Jérusalem. Nous devons donc admettre que ce docteur de la loi et ses amis ont parcourus environ 30 km pour interroger le Maßtre.

Ce docteur de la loi n’apparait pas aussi sincĂšre que nous aurions pu l’espĂ©rer. En effet Luc 10.25 prĂ©cise qu’il posait sa question pour Ă©prouver le Messie JĂ©sus pourtant il l’appelle, « maĂźtre ».

Ce mot grec utilisé ici est « didaskalos », qui signifie littéralement enseignant ou instructeur.

C’est un titre de respect, souvent donnĂ© aux rabbins ou aux figures religieuses reconnues pour leur autoritĂ© dans l’interprĂ©tation de la Loi.

En l’utilisant, le docteur de la loi reconnaĂźt le Messie JĂ©sus comme un interlocuteur compĂ©tent dans les affaires spirituelles et juridiques, mĂȘme s’il le fait dans un contexte de mise Ă  l’épreuve.

« MaĂźtre, que dois-je faire pour hĂ©riter de la vie Ă©ternelle ? » demande le spĂ©cialiste de la loi.

Luc prĂ©cise que cette question est posĂ©e pour l’éprouver, ce qui suggĂšre une intention de tester ou piĂ©ger le Messie JĂ©sus plutĂŽt qu’un rĂ©el dĂ©sir d’apprendre.

Ce contraste entre le respect apparent du titre et l’intention cachĂ©e donne une tension dramatique Ă  l’échange.

Le Messie JĂ©sus retourne la question et plutĂŽt que de rĂ©pondre directement, le Messie JĂ©sus renvoie le docteur Ă  sa propre expertise : « Qu’est-il Ă©crit dans la Loi ? Qu’y lis-tu ? » Ce renversement montre que le Messie JĂ©sus ne se laisse pas enfermer dans un rĂŽle passif de maĂźtre, mais qu’il maĂźtrise l’art du dialogue rabbinique, souvent basĂ© sur des questions-rĂ©ponses.

Cette question sur la vie éternelle revient à différents moments dans les Evangiles comme : Matthieu 19.16-22, Luc 18.18-23, Jean 3.1-15.

Le rĂ©cit aurait pu s’achever en Luc 10.28 mais l’homme tente de se justifier il ne veut pas paraitre comme un Ă©lĂšve enseignĂ© par le MaĂźtre (Luc 10.29).

D’ailleurs, heureusement qu’il a tentĂ© de se justifier car ainsi nous possĂ©dons cette magnifique parabole du bon samaritain.

C’est l’un des enseignements les plus puissants du Messie JĂ©sus sur la compassion, la misĂ©ricorde et l’amour du prochain.

Contexte

JĂ©sus rĂ©pond Ă  un docteur de la Loi qui lui demande : « Qui est mon prochain ? » PlutĂŽt que de donner une dĂ©finition, JĂ©sus raconte une histoire pour illustrer ce que signifie ĂȘtre le prochain de quelqu’un.

Le cƓur du message

Le prĂȘtre et le lĂ©vite, figures religieuses respectĂ©es, voient l’homme blessĂ© mais passent leur chemin.

Le Samaritain, considéré comme hérétique et méprisé par les Juifs, est celui qui agit avec compassion.

Il soigne l’homme, le transporte, paie pour ses soins et promet de revenir.

Le Messie JĂ©sus renverse les attentes : le “prochain” n’est pas celui qui est proche de nous par la religion ou la culture, mais celui qui agit avec bontĂ© et misĂ©ricorde.

Symbolisme et interprétations

Le Samaritain est souvent vu comme une figure du Messie JĂ©sus lui-mĂȘme, qui vient au secours de l’humanitĂ© blessĂ©e. L’huile et le vin symbolisent les sacrements, la guĂ©rison spirituelle. L’auberge peut reprĂ©senter l’Église, lieu de soin et de refuge.

L’appel final

Le Messie JĂ©sus conclut avec une injonction directe : « Va, et toi aussi, fais de mĂȘme. » C’est une invitation Ă  agir, pas seulement Ă  croire ou Ă  prier. La foi se vit dans les gestes concrets envers ceux qui souffrent.

La rĂ©action du docteur de la loi reste inconnue ; alors qu’il tentait de mettre le MaĂźtre Ă  l’épreuve, il s’est retrouvĂ© confrontĂ© Ă  une demande exigeante qui le place dans une position dĂ©licate. Il est suggĂ©rĂ© d’agir avec discernement dans des situations similaires.

D’aprĂšs nos analyses, une partie du SanhĂ©drin considĂ©rait JĂ©sus comme une figure remettant en cause leur statut et leur position sociale. Toutefois, au sein de ce groupe, comme dĂ©jĂ  mentionnĂ© (PER213), certains membres s’interrogeaient Ă  son sujet et Ă©taient sensibles Ă  ses propos. L’influence du sadducĂ©en CaĂŻphe, le Souverain Sacrificateur responsable du SanhĂ©drin, limitait les dĂ©bats contradictoires, rĂ©duisant la possibilitĂ© d’exprimer des opinions divergentes. La situation de NicodĂšme semble ainsi complexe.

Il a Ă©tĂ© Ă©tabli qu’aprĂšs leur tentative d’incitation Ă  l’assassinat de JĂ©sus Ă  JĂ©rusalem (PER219), les pharisiens ont modifiĂ© leur stratĂ©gie et cherchent dĂ©sormais Ă  recourir Ă  des voies lĂ©gales pour obtenir la condamnation du MaĂźtre.

Il est donc plausible que ce pharisien ait Ă©tĂ© envoyĂ© par le sanhĂ©drin dans le but de recueillir des Ă©lĂ©ments Ă  charge contre le Messie JĂ©sus, en vue d’un Ă©ventuel procĂšs devant cette instance religieuse. Il est possible aussi que cet homme se posait des questions personnelles concernant le Messie JĂ©sus, ce qui pourrait avoir fait de cette conversation un moment instructif.

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