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Le dernier jour mentionné dans Jean 7.37 fait référence au septième jour de Souccot, le mercredi 13 octobre et non à Chemini Atseret, le jeudi 14 octobre. Bien que Chemini Atseret suive immédiatement Souccot, il est considéré comme une fête distincte et non comme une continuation de Souccot.
Dans le contexte de Jean 7.37, le dernier jour de la fête, Hoshana Rabba, était marqué par une cérémonie spéciale où l’on versait de l’eau sur l’autel du Temple, symbolisant la demande de pluie et la bénédiction divine. Chaque jour de la fête de Souccot le prêtre verse de l’eau qu’il a puisé à la source de Siloé sur l’autel, mais ce dernier jour prend un caractère solennel dans la mesure où le peuple demande à Dieu de pourvoir en eau afin que les récoltes soient bonnes. L’eau représente donc la vie pour ce peuple, si elle n’est pas abondante ce sera la famine.
Le Messie Jésus utilise ce moment pour proclamer qu’il est la véritable source d’eau vive, offrant une signification spirituelle profonde à cette tradition. Il affirme qu’il est la véritable source de vie et le seul moyen pour entrer dans le royaume de Dieu, dans la vie éternelle avec Dieu.
Chemini Atseret, en revanche, est une journée de rassemblement solennel, ne comportant pas les mêmes rites liés à l’eau. Ainsi, le « grand jour » mentionné dans Jean 7.37 correspond au dernier jour de Souccot, et non à Chemini Atseret, qui est une journée de sacrifice décrite dans Nombres 29.35-39.
Il est observé que le Messie Jésus a utilisé la signification de cette cérémonie pour prononcer son discours sur l’eau de la vie. Ce thème avait déjà été abordé lors de sa rencontre avec la femme samaritaine, comme mentionné dans Jean 4.1-26. Lors de cet épisode, la femme puisait de l’eau, et le Messie Jésus a saisi cette occasion pour affirmer qu’il était lui-même une source d’eau vive, ce qui signifie qu’il pouvait offrir la vie éternelle à ceux qui croyaient en lui.
Lors de la fête de Souccot se tenait une procession quotidienne du temple jusqu’à la source de Guihon ou source de Siloé. Un prêtre remplissait d’eau une cruche en or tandis que la chorale chantait Ésaïe 12.3. Ensuite, la procession retournait à l’autel pour verser l’eau. Ce rituel rappelait l’épisode de l’eau jaillissant du rocher durant l’errance dans le désert mentionné dans Nombres 20.8-11 et Psaumes 78.15-16. La distance entre le temple et la source de Guihon était estimée entre 300 et 500 mètres, selon le point de mesure. Cette source a été détournée par le canal d’Ezéchias vers le réservoir de Siloé pour alimenter la ville en eau. Auparavant, elle s’écoulait dans la vallée du Cédron.
Le discours
Le Messie Jésus se tient debout face à la foule, une position qui contraste avec la posture habituelle des rabbins, qui étaient assis lorsqu’ils enseignaient. Le terme « s’écria » (Jean 1.15, Jean 7.28 et Jean 12.44) introduit une déclaration solennelle destinée à capter l’attention de l’audience. Il déclare : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive », représentant une offre de salut (Jean 4.14, Jean 6.53-56). La compréhension de cette déclaration par les auditeurs s’avère complexe, comme l’illustre la réaction de la Samaritaine en Jean 4.1, soulignant la difficulté de passer d’une interprétation matérielle à une interprétation spirituelle.
Il est certain que cette prédication diffère considérablement des discours émanant des autorités religieuses.
Selon Jean 7.38, des fleuves d’eau vive couleront du sein de celui qui croit en Jésus. Cela signifie qu’il sera continuellement rassasié par une source intarissable de vie (Jean 4.14). Lorsque Jésus ajouta, « comme dit l’Écriture », il ne pouvait pas fournir les références précises de ses affirmations dans ce discours. Cependant, on peut se référer à Psaumes 78.15-16 et Zacharie 14.8, ainsi qu’à Ezéchiel 47.1-11 et Apocalypse 22.1-2.
La déclaration de Jean 7.39 nous fournit une explication de ce discours. Le Saint Esprit sera répandu le 22 mai 33, jour de la Pentecôte. Il était difficile pour les auditeurs de l’époque de comprendre pleinement les propos du Maître. Ces paroles seront éclaircies dans environ six mois.
Il convient de considérer ces déclarations comme ayant une portée prophétique. Bien qu’elles aient marqué les esprits, leur signification n’a été pleinement révélée que le jour de la Pentecôte. Cela ressort clairement des propos de Jean 7.39.