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Ce sujet, abordĂ© exclusivement par Matthieu, nous Ă©claire sur les concepts de jugement et de distinction entre les justes et les injustes. Il traite Ă©galement cette question sous diffĂ©rents angles en s’appuyant sur d’autres enseignements du Messie JĂ©sus, notamment la parabole du filet (Matthieu 13.47-50, PER149) et la parabole des dix vierges (Matthieu 25.1-13, PER287).
Il s’agit de la deuxiĂšme parabole rapportĂ©e par Matthieu aprĂšs celle du semeur (Matthieu 13.1-23, PER138), qui aborde un thĂšme similaire. Dans cette parabole, cependant, un ennemi intervient pour nuire Ă l’agriculteur. Nous apprenons ainsi que, bien que la premiĂšre semence soit bonne, une seconde semence, mauvaise celle-lĂ , est semĂ©e clandestinement et cohabite avec la bonne. Elles croissent toutes les deux.
Est-il nĂ©cessaire d’Ă©liminer ces mauvaises herbes ?
Le MaĂźtre rĂ©pond par la nĂ©gative, soulignant qu’il existe un risque de nuire aux bonnes plantes. Une sĂ©lection minutieuse sera rĂ©alisĂ©e lors de la rĂ©colte.
La problĂ©matique est ainsi prĂ©sentĂ©e, et cette exposition interpelle les auditeurs, dont la majoritĂ© cultive une parcelle de terre. Bien qu’aucune interprĂ©tation explicite ne soit fournie, il est Ă©vident que la discussion porte sur les notions de bon et de mauvais, ou de bien et de mal.
Les thĂšmes principaux sont donc :
Coexistence du bien et du mal : La parabole montre que le bien et le mal coexistent dans le monde jusqu’au jour du jugement. Les justes et les mĂ©chants vivent ensemble, et il n’est pas toujours Ă©vident de les distinguer.
Patience et jugement diffĂ©rĂ© : Le maĂźtre du champ montre de la patience en ne voulant pas arracher l’ivraie tout de suite, de peur d’endommager le blĂ©. Cela reflĂšte la patience de Dieu qui retarde le jugement final pour permettre Ă chacun de se repentir.
Jugement final : à la fin des temps, il y aura une séparation entre les justes et les méchants, symbolisée par la moisson. Les méchants seront punis et les justes seront récompensés.
Cette parabole de l’ivraie n’est prĂ©sente que dans l’Ăvangile de Matthieu. Les thĂšmes de jugement, sĂ©paration du bien et du mal, et croissance du royaume de Dieu se retrouvent aussi dans d’autres enseignements de JĂ©sus chez Matthieu.
Parabole du filet (Matthieu 13.47-50) : Cette parabole utilise l’image d’un filet de pĂȘche pour illustrer la sĂ©paration des justes et des mĂ©chants Ă la fin des temps.
Parabole des dix vierges (Matthieu 25.1-13) : Elle met en avant l’importance de la prĂ©paration pour le retour du Seigneur et la sĂ©paration entre ceux qui sont prĂȘts et ceux qui ne le sont pas.
Matthieu insiste particuliĂšrement sur cette cohabitation entre le bien et le mal entre les vĂ©ritables disciples et les non-croyants. Comme le prophĂšte Habacuc 1.2-13 qui ne comprenait pas cette cohabitation Matthieu suit le mĂȘme chemin.
La prospérité apparente des méchants est évoquée dans plusieurs passages bibliques, notamment dans les Psaumes et les ProphÚtes.
Psaume 73.3-12 : Le psalmiste Asaph exprime son trouble en voyant la prospĂ©ritĂ© des mĂ©chants malgrĂ© leur comportement injuste. Il remarque que les mĂ©chants semblent prospĂ©rer et ĂȘtre exempts des souffrances des autres.
Jérémie 12.1-2 : Le prophÚte Jérémie se plaint à Dieu de la prospérité des méchants : « Pourquoi la voie des méchants est-elle prospÚre ? Pourquoi tous les perfides vivent-ils en paix ? »
Job 21.7-13 : Job se demande pourquoi les méchants vivent, vieillissent et deviennent puissants, profitant apparemment des bénédictions matérielles malgré leur méchanceté.
Ces passages soulignent un questionnement profond et une observation humaine commune sur l’injustice apparente dans la prospĂ©ritĂ© des mĂ©chants. Cependant, la Bible enseigne aussi que la prospĂ©ritĂ© des mĂ©chants est temporaire et que le jugement final de Dieu mettra tout en ordre.
Avec la tombĂ©e de la nuit, la foule finit par se disperser, laissant le Messie JĂ©sus seul avec ses disciples. Câest Ă ce moment-lĂ quâils lui demandent dâexpliquer la parabole. Matthieu 13.36-43 relate cette discussion (PER146).