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Il peut sembler étonnant de voir Jean le Baptiste, alors en prison (Matthieu 11:2), poser cette question. Après tout, il avait clairement proclamé en apercevant Jésus, le Messie, venu pour recevoir le baptême : « Voici l’Agneau de Dieu » (Jean 1:29).
Nous traitons cette question dans l’annexe ANN003 : « La naissance et le ministère de Jean le Baptiste ».
Jean anticipait-il l’avènement imminent du royaume de Dieu ? Le comportement de Jésus le Messie avec les gens, ainsi que ses associations, ne correspondaient pas à ses attentes. Cette problématique souligne la divergence entre leurs deux ministères.
En fait, le Messie Jésus est pleinement conscient des défis liés à cette disparité ministérielle, puisqu’il mentionnera cette différence de comportement devant les pharisiens (Matthieu 11.18). Nous approfondirons cette argumentation du Messie Jésus dans l’analyse de la péricope suivante.
La question posée par Jean le Baptiste, relayée par ses disciples, va donner lieu à un discours destiné non seulement aux pharisiens mais aussi à la foule. Cela indique que les actions du Messie Jésus étaient source de nombreuses interrogations, surtout parmi ceux qui avaient côtoyé Jean le Baptiste, et ils étaient nombreux.
Jésus-Christ a répondu par ses actes : il guérit les malades, y compris les aveugles, les lépreux, les boiteux et les sourds, et ressuscite les morts, tout en proclamant l’Évangile aux pauvres.
C’est pour cette raison que les citations de Matthieu concernant la guérison du lépreux (Matthieu 8:1-4) et celle du boiteux ou infirme (Matthieu 8:5-13) présentent des difficultés chronologiques. Il avait déjà mentionné la guérison de deux aveugles (Matthieu 9:27-31) ainsi que la délivrance d’un sourd et muet (Matthieu 9:32-33).
A-t-il mentionné ces exemples pour soutenir la réponse de Jésus, même s’ils se sont produits à un autre moment ?
Pourquoi alors n’a-t-il pas mentionné la résurrection du fils de la veuve de Naïm ? Après tout, ce miracle semble être le plus remarquable.
Nous avons peut-être un élément de réponse au travers du passage cité par le Messie Jésus : Esaïe 35.5. En effet il ne concerne que les aveugles, les sourds et muets et les boiteux. Dans ces condition Matthieu reprend à la lette à ce passage et le confirme point par point. Cela explique que le fils de la veuve de Naïm ne soit pas cité.
Nous savons aussi que les paroles de ce prophète, un des plus connu à cette époque, ne manqueraient pas de résonner aux oreilles de Jean le baptiste. Le Messie Jésus affirme donc ici qu’il accomplit tout ce qui est dit à son sujet.
Mais le plus important dans cette réponse reste ce qui n’est pas dit et que chacun à cette époque était capable de saisir. Cette information se trouve au verset précédent.
Ainsi, Jean le Baptiste est en mesure de comprendre pleinement la réponse du Messie Jésus.
Bien que la réaction de Jean le Baptiste reste non documentée, cette réponse ne pouvait qu’affermir la position de Jésus en tant que Messie annoncé dans les écritures. En conséquence, on peut déduire que ces paroles ont à la fois satisfait et réjoui l’âme et le cœur de ce grand prophète.