Synopse
Péricope 90
PER090. Le sermon sur la montagne (6), le meurtre, l’offrande et le pardon

Consultation

Vous pouvez consulter l’annexe ANN097 : Les Béatitudes

Vous pouvez consulter le chapitre : Les Evangiles

Vous pouvez consulter l’annexe ANN021 : Les appels des disciples

Vous pouvez consulter l’annexe ANN022 : Le choix des disciples

Textes bibliques

Matthieu 5.21–26 (S21)

21 » Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras pas de meurtre ; celui qui commet un meurtre mérite de passer en jugement.’

22 Mais moi je vous dis : Tout homme qui se met [sans raison] en colère contre son frère mérite de passer en jugement ; celui qui traite son frère d’imbécile mérite d’être puni par le tribunal, et celui qui le traite de fou mérite d’être puni par le feu de l’enfer.

23 Si donc tu présentes ton offrande vers l’autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi,

24 laisse ton offrande devant l’autel et va d’abord te réconcilier avec ton frère, puis viens présenter ton offrande.

25 Mets-toi rapidement d’accord avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu’il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à l’officier de justice et que tu ne sois mis en prison.

26 Je te le dis en vérité, tu n’en sortiras pas avant d’avoir remboursé jusqu’au dernier centime.

(Traduction Louis Segond S21)

Marc (S21)

Pas de versets

(Traduction Louis Segond S21)

Luc (S21)

Pas de versets

(Traduction Louis Segond S21)

Jean (S21)

Pas de versets

(Traduction Louis Segond S21)

Détails techniques

Lieu : Sur le plateau en contrebas d’une montagne à proximité de Capernaüm en Galilée

Date : Après le pèlerinage de Pâque à Jérusalem le 5 avril 31

Mode opératoire : Nous continuons avec Matthieu.

Note sur le mode opératoire : Matthieu nous fournit un maximum d’informations, tandis que Luc résume ce discours de manière plus concise.

L’enseignement du Messie Jésus porte sur le meurtre, l’offrande et le pardon.

Commentaires

Nous examinons le sermon sur la montagne, divisé en 23 sections.

Matthieu évoque le rejet des traditions pharisaïques dans le passage de Matthieu 5.21-48. Le premier point abordé est le meurtre, reprenant ainsi le cinquième commandement donné par Dieu à Moïse (Exode 20.13). Matthieu établit un lien entre le meurtre, les différends avec son frère, l’offrande et le pardon.

Bien que Luc évite ce thème dans ce récit, il aborde l’offrande (Luc 18.9-14) et le pardon (Luc 17.3-4) à d’autres moments de son Évangile, avec un développement différent.

Le Messie Jésus aborde plusieurs points importants et précise la différence entre l’enseignement des religieux et sa propre révélation de la loi en tant que Fils de Dieu. Il distingue ainsi la lettre de la loi et l’esprit de la loi. Il est important de souligner que les religieux juifs avaient ajouté de nombreux préceptes à la loi originelle, développant ainsi une interprétation de plus en plus éloignée de la pensée de Dieu.

Jésus dévoile donc la volonté du Père, révélant un écart considérable entre l’application enseignée par les religieux et l’esprit originel de la loi. À plusieurs reprises, le Messie Jésus dit : « On vous a enseigné ceci, mais moi je vous dis cela. » La différence est considérable. Dans ce premier cas, Jésus rappelle que le meurtrier doit passer en jugement, mais il compare cette situation à un homme qui, sans raison, se met en colère contre son frère. Il montre que traiter son frère d’imbécile ou de fou entraînerait la même condamnation, à moins de se repentir et de rétablir une situation apaisée.

Le Messie Jésus ne remet pas en cause la condamnation du meurtre, mais il montre que l’origine de ce crime dans le cœur de l’homme est également sanctionnable. Il élargit son analyse pour l’appliquer à l’ensemble des hommes, y compris ceux qui ne passeront pas à l’acte. Ainsi, des actes qui paraissaient anodins aux yeux des Juifs revêtent une importance capitale devant Dieu. L’avertissement est clair : si la personne ne rétablit pas une situation normale, elle mérite la prison comme un criminel. Mettre sur le même plan un meurtre et un conflit avec son frère est une révolution. L’avertissement reste solennel.

Nous constatons que Matthieu n’évoque plus la prison, mais la géhenne ou l’enfer, reprenant ainsi la pensée développée en Matthieu 5.20 : « Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux ».

Le cœur de l’homme qui traite son frère de fou est rempli de sentiments qui l’éloignent inexorablement du royaume de Dieu. Jésus va encore plus loin en montrant que ce n’est pas un fossé, mais un abîme qui sépare l’interprétation de la loi par les religieux et la pensée de Dieu. Il est question ici non pas d’une réaction ponctuelle, mais d’un état dans lequel demeure la personne.

L’allusion à l’offrande montre bien que celle-ci ne rachète pas la situation et que seul le pardon rend possible le retour à une situation normale. Luc, s’adressant à des étrangers ignorant la loi mosaïque, ne juge pas utile de reprendre ce point. Le mot « enfer » traduit le terme « géhenne » employé par Matthieu 5.22, qui signifie « vallée de Hinnom », située au sud de Jérusalem, où l’on brûlait les déchets de la ville. Ce nom est devenu par extension synonyme de l’enfer.

Voici quelques titres qui peuvent vous intéresser :

PER070 – La guérison de l’infirme à la piscine de Bethesda
PER102 – Le sermon sur la montagne (18), un encouragement à la prière
PER134- La question de Pierre
PER166- Le retour des apôtres
PER081 – La mission des 12 Apôtres
PER113 – La question de Jean le baptiste
PER145- La parabole du levain
PER092 – Le sermon sur la montagne (8), le parjure
PER124- Les contradictions des pharisiens dénoncées