Pour plus d’informations
Vous pouvez consulter l’annexe ANN004 : La date de naissance du Messie Jésus
Vous pouvez consulter l’annexe ANN069 : Joseph le père adoptif de Jésus
Introduction
Voici la dix-huitième question ou contradiction présentée sur le site www.islamland.com, référencée sous le numéro 44.
Selon l’Évangile de Jean, qu’a dit Jésus sur le fait de rendre son propre témoignage ? 1 Si je témoigne de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai (Jean 5.31) ; 2 Même si je rends témoignage à moi-même, mon témoignage est vrai (Jean 8.14).
Notre réponse :
Regardons les textes en question.
Jean 5.31–32 (S21)
31 Si je me rends témoignage à moi-même, mon témoignage n’est pas valable.
32 C’est un autre qui témoigne en ma faveur, et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai.
(Traduction Louis Segond S21)
Jean 8.14 (S21)
14 Jésus leur répondit : « Même si je me rends témoignage à moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais. Quant à vous, vous ne savez pas d’où je viens ni où je vais.
(Traduction Louis Segond S21)
Il semble en effet que l’apôtre Jean fasse une déclaration puis son contraire à première vue. Toutefois, est-il juste de parler de contradiction ? Il convient de considérer le contexte dans lequel ces affirmations ont été faites.
Dans l’épisode de Jean 5.31, le Messie Jésus est à Jérusalem où il fait face à la critique des autorités religieuses. Il proclame son unité avec le Père (Dieu) et souligne qu’il n’agit pas de sa propre initiative, mais que ses actions sont guidées par le Père (Dieu). Par les guérisons qu’il effectue, Dieu témoigne en faveur de Jésus. Ces miracles valident que Jésus est bien le messager et le fils de Dieu, contredisant ainsi les allégations des pharisiens qui contestent son autorité.
Concernant l’événement de Jean 8.14, on retrouve le Messie Jésus à Jérusalem, face à des pharisiens qui tentent de discréditer son autorité. Cela fait suite à l’incident de la femme adultère où, après que les pharisiens se sont dispersés, Jésus pardonne à la femme. Peu après, ces leaders religieux reviennent pour défier Jésus sur sa déclaration d’être la lumière du monde (Jean 8.12), en saisissant ce qu’ils considèrent comme une faille dans ses déclarations. Ils lui répliquent :
Jean 8.12–13 (S21)
12 Jésus leur parla de nouveau. Il dit : « Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura au contraire la lumière de la vie. »
13 Là-dessus, les pharisiens lui dirent : « Tu te rends témoignage à toi-même ; ton témoignage n’est pas vrai. »
(Traduction Louis Segond S21)
Nous abordons le passage en question : Jean 8.14.
Jean 8.14–15 (S21)
14 Jésus leur répondit : « Même si je me rends témoignage à moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais. Quant à vous, vous ne savez pas d’où je viens ni où je vais.
15 Vous, vous jugez de façon humaine ; moi, je ne juge personne.
(Traduction Louis Segond S21)
Le Messie Jésus reconnaît qu’il témoigne de lui-même et admet que selon la loi de Moïse (Deutéronome 19.15), ce témoignage ne serait pas valable juridiquement. Toutefois, il s’agit ici d’une simple déclaration du Messie Jésus et non d’un contexte judiciaire. En d’autres termes, les pharisiens ont extrapolé la loi de Moïse en l’appliquant à diverses situations hors du cadre légal initial.
Ainsi, dans ce passage, le Messie Jésus conteste l’interprétation erronée de la loi, et pour dissiper tout malentendu, il se réfère à un témoignage supplémentaire du Père, comme il est stipulé dans Jean 8.18. Cela rejoint ses affirmations précédentes en Jean 5.31-32.
Il ne s’agit pas ici d’une contradiction, puisque Jean affirme constamment le même principe : le Père témoigne en faveur du Fils. Dans le second cas, c’est davantage l’accent mis par le Messie Jésus sur l’erreur judiciaire des pharisiens qui est souligné.
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