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Cette observation de Luc 15.1-2 semble être la conclusion de différents faits. En effet il apparait difficile, au cours d’une manifestation d’opérer cette distinction, d’autant plus que certains pharisiens et docteur de la loi semble avoir été touchés à un certain moment par les paroles du Messie Jésus (Jean 7.46).
Luc propose donc une analyse succincte de l’impact des enseignements du Messie Jésus sur la population. Il en ressort un constat notable : ce ne sont pas les individus traditionnellement attendus dans cet engagement qui y répondent, mais bien le peuple, et plus particulièrement les personnes les plus démunies et marginalisées.
En effet lorsqu’on considère l’ensemble des faits, il apparaît clairement que le peuple, ceux que les pharisiens regardaient comme des pécheurs, notamment les plus démunis et les marginaux tels que les collecteurs d’impôts, était davantage disposé à suivre le Messie Jésus. En revanche, les autorités religieuses, souvent menées par des chefs animés d’un zèle excessif, s’opposaient continuellement au Maître.
Ces pharisiens ne proclamaient pas ouvertement leur position à cause de la crainte qu’ils avaient d’une réaction du peuple, ils murmuraient, entretenant ainsi au sein de leur groupe une haine à l’encontre du Messie Jésus.
Ce problème avait déjà été soulevé par les disciples de Jean le baptiste, et les paroles du Messie Jésus sont significatives :« Jean est venu, ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il a un démon. Le Fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et ils disent : Voici un mangeur et un buveur, un ami des collecteurs d’impôts et des pécheurs. » (Matthieu 11.18-19).
Luc 7.34 dit aussi : « Le Fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites : C’est un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des gens de mauvaise vie. »
Les critiques émises par les pharisiens à l’encontre du Messie Jésus illustrent de manière évidente la tension et le climat délétère qui dominaient leurs rapports. Ces autorités religieuses, cherchant constamment à le mettre en défaut et à discréditer son enseignement, entretenaient une hostilité latente envers lui. Cette attitude se manifestait notamment par des murmures et des accusations voilées, révélant une opposition persistante au sein de leur groupe. Ainsi, la relation entre Jésus et les pharisiens se caractérisait par une méfiance profonde, alimentée par la crainte de perdre leur autorité et leur influence sur le peuple.
Vers la fin de sa troisième année de ministère, le Messie Jésus est confronté à l’opposition ouverte des pharisiens, qui cherchent à retourner la foule contre lui.
Jean le Baptiste, connu pour sa rigueur et son abstention de toute fréquentation avec les personnes de mauvaise réputation, n’a pourtant pas été écouté par les pharisiens. Malgré sa conduite irréprochable et son éloignement volontaire des milieux jugés impurs, ces autorités religieuses ont choisi de rejeter son message. Ce refus souligne la fermeture d’esprit des pharisiens, qui restaient insensibles même face à un modèle d’ascétisme et de piété tel que Jean.
À l’opposé, le Messie Jésus a adopté une démarche radicalement différente. Il n’a pas hésité à aller vers les exclus et les pécheurs, manifestant ainsi une proximité et une compassion que l’on n’attendait pas d’un maître religieux. Pourtant, cette attitude ouverte et inclusive n’a pas davantage suscité l’adhésion des pharisiens. Ceux-ci, loin d’être touchés par cette approche pleine de grâce, ont persisté dans leur refus de croire, démontrant de nouveau leur incapacité à reconnaître la portée du message qui leur était adressé, quelle qu’en soit la forme.