Synopse
Péricope 217
PER217 - L'appréciation contradictoire du peuple

Consultation

Vous pouvez consulter l’annexe ANN078 : Les paraboles

Textes bibliques

Matthieu (S21)

Pas de versets

(Traduction Louis Segond S21)

Marc (S21)

Pas de versets

(Traduction Louis Segond S21)

Luc (S21)

Pas de versets

 (Traduction Louis Segond S21)

Jean 8.1–11 (S21)

1 Jésus se rendit au mont des Oliviers.

2 Mais dès le matin il revint dans le temple et tout le peuple s’approcha de lui. Il s’assit et se mit à les enseigner.

3 Alors les spécialistes de la loi et les pharisiens amenèrent une femme surprise en train de commettre un adultère. Ils la placèrent au milieu de la foule

4 et dirent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.

5 Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes. Et toi, que dis-tu ? »

6 Ils disaient cela pour lui tendre un piège, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus se baissa et se mit à écrire avec le doigt sur le sol.

7 Comme ils continuaient à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Que celui d’entre vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. »

8 Puis il se baissa de nouveau et se remit à écrire sur le sol.

9 Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience ils se retirèrent un à un, à commencer par les plus âgés et jusqu’aux derniers ; Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu.

10 Alors il se redressa et, ne voyant plus qu’elle, il lui dit : « Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a donc condamnée ? »

11 Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas ; vas-y et désormais ne pèche plus. »]

(Traduction Louis Segond S21)

Détails techniques

Lieu : L’Esplanade du Temple à Jérusalem

Date : Le mercredi 13 octobre de l’an 32 est le dernier jour de la fête. Ce fait pourrait de dérouler la veille

Mode opératoire : Nous continuons avec Jean

Note sur le mode opératoire : Jean est le seul parler de cette fête à Jérusalem

Ce fait ne correspond pas à la colère des pharisiens ; peut-être a-t-il eu lieu un peu plus tôt pendant cette fête.

Commentaires

Ce récit se déroule dans un contexte apaisé, ce qui nous surprend au regard de ce qui s’est passé précédemment. En effet, les autorités religieuses cherchaient à arrêter le Messie Jésus et maintenant elles discutent avec lui. Bien sûr, elles cherchent toujours à trouver une faille afin de le discréditer aux yeux du peuple.

Il n’y a aucune raison pour envisager un apaisement de la colère des pharisiens. Certains commentateurs soulignent le fait que ce récit n’est pas inscrit dans certains manuscrits et proposent que ce passage ait été ajouté ensuite. La traduction « La Colombe » note bien l’absence de ce passage dans plusieurs manuscrits.

Nous constatons que le Messie Jésus se trouve bien à Jérusalem et que contrairement à ce que nous envisagions il ne retourne pas à Béthanie au-delà du Jourdain, mais qu’il couche sur le mont des Oliviers comme beaucoup de pèlerins.

La situation nous semble étrange et nous pensons que ce texte a été déplacé et ne fait pas partie de la suite chronologique définie par Jean. Selon notre analyse, le pèlerinage évoqué ici n’est pas celui de Souccot. Toutefois comme nous n’avons pas assez de détail pour replacer ce texte, nous préférons le laisser comme inscrit dans l’Evangile de Jean.

L’histoire de cette femme est pathétique. Le flagrant délit d’adultère apparait très étonnant. Comment cela est-il possible, en plus au bon moment où le Messie Jésus est présent ? Nous pensons que cette femme était déjà emprisonnée et attendait la peine de mort. Elle avait surement été dénoncée préalablement et dans l’obligation d’avouer sa faute.

Toutefois, le problème est bien posé par les pharisiens. Faut-il lapider cette femme et respecter la loi de Moïse (Lévitique 20.10 et Deutéronome 22.22-24) ? Les accusateurs n’amènent que la femme, ce qui est déjà une entorse à la Loi, qui exigeait que les deux coupables soient jugés.

Si le maître choisit l’application pure et dure de la loi qu’en est-il de son message de grâce ? S’il applique la grâce qu’en est-il de la loi de Moïse ? Le piège est bien préparé et les pharisiens sont sûrs du résultat.

La réponse de Jésus, « Que celui d’entre vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle », entraîne le retrait des accusateurs. Jésus ne remet pas en cause la Loi mais en éclaire l’esprit, soulignant que la justice divine est indissociable de la miséricorde. Il reconnaît la faute mais recentre le débat en invitant chacun à s’interroger sur ses propres imperfections avant de juger autrui. Enfin, il demande à la femme de ne plus commettre de faute et la laisse repartir librement.

Jean offre un résumé de cet événement sans évoquer, par exemple, les actions traditionnelles du Messie Jésus comme accorder le pardon des péchés ou permettre l’entrée dans le royaume de Dieu.

Jean tenait à relater cette confrontation significative entre Jésus, le Messie, et les pharisiens. Bien que ce passage puisse sembler décalé sur le plan chronologique, il demeure pertinent en raison de sa richesse en sensibilité et en sagesse, ce qui justifie pleinement son inclusion.

Ce passage met en avant la capacité du Messie Jésus à justifier. Il exerce ainsi ce pouvoir considéré comme exclusivement divin en déclarant : « Moi non plus, je ne te condamne pas ; vas-y et désormais ne pèche plus. » (Jean 7.11). Ce point ne peut être remis en cause par aucun pharisien, puisque tous se sont déjà retirés.

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PER114 – L’éloge de Jean le baptiste
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PER093 – Le sermon sur la montagne (9), La vengeance
PER125 – Le signe de la reine de Séba
PER158- Le jugement des pharisiens
PER072 – Témoignages confirmant celui du Messie Jésus
PER104 – Le sermon sur la montagne (20), les deux chemins
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