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Il est important de ne pas confondre cet événement avec celui au cours duquel Marie de Béthanie oint les pieds de Jésus le Messie (PER259 : Marie oint le Messie Jésus). Pour plus de détails, veuillez consulter l’annexe ANN088 : Les deux onctions.
Ce passage se révèle particulièrement pertinent car, en plus de relater l’histoire de cette femme, Luc expose, à travers les propos de Simon, l’état d’esprit prédominant chez la majorité des pharisiens. Pour résumer cette attitude, nous relevons trois points :
– Le mépris du pharisien à l’égard de cette femme (Luc 7.39).
– Le mépris du pharisien à l’égard du Messie Jésus (Luc 7.39).
– Le manque de respect du pharisien envers son invité (Luc 7.44-46).
Cette attitude n’est pas propre à ce pharisien en particulier, Simon, mais elle reflète l’image de la grande majorité de ces hommes qui se considéraient supérieurs au peuple et même à Jésus, qu’ils ne reconnaissaient pas comme le Messie.
Simon était un pharisien, ce qui signifie qu’il occupait la position d’enseignant religieux chargé de transmettre l’enseignement de la loi de Moïse.
Ce récit présente une opposition entre deux personnages au cours d’un repas auquel le Messie Jésus a été invité. Ces personnages incarnent les deux extrêmes de la société juive de l’époque.
D’un côté, il y a Simon, un homme cultivé, instruit, et religieux, adhérant au parti des pharisiens. C’est un notable, probablement aisé financièrement. De l’autre, une femme de mauvaise vie, une prostituée. Elle est sans instruction, sans religion, sans argent. Le premier possède tout, tandis que le second manque de tout.
Un événement va venir troubler ce repas plutôt orienté sur des discussions théologiques. C’est d’ailleurs pour cette unique raison que Luc nous le relate.
Une femme, connue pour sa réputation de vie dissolue, fait son entrée dans la cour où se déroule le banquet. Elle s’approche discrètement afin de laver les pieds du Seigneur. Ce geste attire immédiatement l’attention de Simon, qui en déduit que l’homme qu’il a invité n’est pas un prophète.
Il pourrait sembler surprenant qu’une personne non invitée à un repas se présente au milieu des convives. Toutefois, il est essentiel de recontextualiser cette situation dans la tradition juive de l’époque, où ce type de repas avait lieu dans une cour intérieure et était accessible au public. Cela ne signifiait pas que ces derniers étaient invités à manger, mais plutôt qu’ils pouvaient assister afin d’apprécier la notoriété de l’hôte.
Cette femme a manifesté un courage notable en s’approchant du Maître malgré les jugements des convives. Connaissant la réputation de Jésus le Messie, elle était consciente qu’il l’accueillerait sans la condamner.
La situation est donc particulièrement intrigante, avec cette femme qui interrompt involontairement le déroulement du repas, attirant sur elle tous les regards réprobateurs. En temps normal, des serviteurs seraient intervenus pour chasser cette personne indésirable, mais la situation intrigue Simon, qui cherche à conforter son opinion de Jésus : ‘Si cet homme était prophète, il saurait !’ Bien sûr qu’il sait, et le Messie Jésus va parler.
Il s’exprime ouvertement devant l’audience pour annoncer une parabole. Simon répond de manière appropriée à la question, et l’explication du Seigneur est alors délivrée avec autorité.
Simon qui possédait déjà tout n’a rien obtenu du Messie Jésus, cependant cette femme qui manquait de tout va repartir avec le pardon de ses nombreux péchés et le salut de son âme.
La notion de repentance avait cessé d’exister parmi ces individus qui pensaient que leur statut de Juif était suffisant. Le sort de Simon reste inconnu, mais il est certain qu’il n’a jamais oublié ce repas.
Nous observons la sollicitude du Messie Jésus qui incite cette femme à quitter l’endroit où elle était sous le regard accusateur des convives. Ce type de repas n’était pas un moment de détente pour le Maître ; il s’efforçait néanmoins de convaincre également ces personnes.