Synopse
Péricope 118
PER118. Le Messie Jésus dans la maison du pharisien

Consultation

Vous pouvez consulter l’annexe ANN021 : Les appels des disciples

Vous pouvez consulter l’annexe ANN022 : Le choix des disciples

Vous pouvez consulter l’annexe ANN088 : Les deux onctions

Textes bibliques

Matthieu (S21)

Pas de versets

(Traduction Louis Segond S21)

Marc (S21)

Pas de versets

(Traduction Louis Segond S21)

Luc 7.36–50 (S21)

36 Un pharisien invita Jésus à manger avec lui. Jésus entra dans la maison du pharisien et se mit à table.

37 Une femme pécheresse qui se trouvait dans la ville apprit qu’il était à table dans la maison du pharisien. Elle apporta un vase plein de parfum

38 et se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait, et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les embrassa et versa le parfum sur eux.

39 Quand le pharisien qui avait invité Jésus vit cela, il se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est celle qui le touche et de quel genre de femme il s’agit, il saurait que c’est une pécheresse. »

40 Jésus prit la parole et lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. » « Maître, parle », répondit-il.

41 « Un créancier avait deux débiteurs : l’un d’eux lui devait 500 pièces d’argent, et l’autre 50.

42 Comme ils n’avaient pas de quoi le rembourser, il leur remit à tous deux leur dette. Lequel des deux l’aimera le plus ?»

43 Simon répondit : « Celui, je pense, auquel il a remis la plus grosse somme.» Jésus lui dit : « Tu as bien jugé. »

44 Puis il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison et tu ne m’as pas donné d’eau pour me laver les pieds ; mais elle, elle les a mouillés de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux.

45 Tu ne m’as pas donné de baiser ; mais elle, depuis que je suis entré, elle n’a pas cessé de m’embrasser les pieds.

46 Tu n’as pas versé d’huile sur ma tête ; mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds.

47 C’est pourquoi je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés, puisqu’elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui l’on pardonne peu aime peu.»

48 Et il dit à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »

49 Les invités se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme qui pardonne même les péchés ?»

50 Mais Jésus dit à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Pars dans la paix !»

(Traduction Louis Segond S21)

Jean (S21)

Pas de versets

(Traduction Louis Segond S21)

Détails techniques

Lieu : Capernaüm en Galilée

Date : Juillet 31

Mode opératoire : Nous continuons avec Luc

Note sur le mode opératoire : Matthieu, Marc et Jean ne parlent pas de cet événement

Le Messie Jésus, ayant accepté une invitation à manger chez un pharisien prénommé Simon, est conscient que ce repas ne constituera pas un moment de repos.

Commentaires

Il est important de ne pas confondre cet événement avec celui au cours duquel Marie de Béthanie oint les pieds de Jésus le Messie (PER259 : Marie oint le Messie Jésus). Pour plus de détails, veuillez consulter l’annexe ANN088 : Les deux onctions.

Ce passage se révèle particulièrement pertinent car, en plus de relater l’histoire de cette femme, Luc expose, à travers les propos de Simon, l’état d’esprit prédominant chez la majorité des pharisiens. Pour résumer cette attitude, nous relevons trois points :

– Le mépris du pharisien à l’égard de cette femme (Luc 7.39).
– Le mépris du pharisien à l’égard du Messie Jésus (Luc 7.39).
– Le manque de respect du pharisien envers son invité (Luc 7.44-46).

Cette attitude n’est pas propre à ce pharisien en particulier, Simon, mais elle reflète l’image de la grande majorité de ces hommes qui se considéraient supérieurs au peuple et même à Jésus, qu’ils ne reconnaissaient pas comme le Messie.

Simon était un pharisien, ce qui signifie qu’il occupait la position d’enseignant religieux chargé de transmettre l’enseignement de la loi de Moïse.

Ce récit présente une opposition entre deux personnages au cours d’un repas auquel le Messie Jésus a été invité. Ces personnages incarnent les deux extrêmes de la société juive de l’époque.

D’un côté, il y a Simon, un homme cultivé, instruit, et religieux, adhérant au parti des pharisiens. C’est un notable, probablement aisé financièrement. De l’autre, une femme de mauvaise vie, une prostituée. Elle est sans instruction, sans religion, sans argent. Le premier possède tout, tandis que le second manque de tout.

Un événement va venir troubler ce repas plutôt orienté sur des discussions théologiques. C’est d’ailleurs pour cette unique raison que Luc nous le relate.

Une femme, connue pour sa réputation de vie dissolue, fait son entrée dans la cour où se déroule le banquet. Elle s’approche discrètement afin de laver les pieds du Seigneur. Ce geste attire immédiatement l’attention de Simon, qui en déduit que l’homme qu’il a invité n’est pas un prophète.

Il pourrait sembler surprenant qu’une personne non invitée à un repas se présente au milieu des convives. Toutefois, il est essentiel de recontextualiser cette situation dans la tradition juive de l’époque, où ce type de repas avait lieu dans une cour intérieure et était accessible au public. Cela ne signifiait pas que ces derniers étaient invités à manger, mais plutôt qu’ils pouvaient assister afin d’apprécier la notoriété de l’hôte.

Cette femme a manifesté un courage notable en s’approchant du Maître malgré les jugements des convives. Connaissant la réputation de Jésus le Messie, elle était consciente qu’il l’accueillerait sans la condamner.

La situation est donc particulièrement intrigante, avec cette femme qui interrompt involontairement le déroulement du repas, attirant sur elle tous les regards réprobateurs. En temps normal, des serviteurs seraient intervenus pour chasser cette personne indésirable, mais la situation intrigue Simon, qui cherche à conforter son opinion de Jésus : ‘Si cet homme était prophète, il saurait !’ Bien sûr qu’il sait, et le Messie Jésus va parler.

Il s’exprime ouvertement devant l’audience pour annoncer une parabole. Simon répond de manière appropriée à la question, et l’explication du Seigneur est alors délivrée avec autorité.

Simon qui possédait déjà tout n’a rien obtenu du Messie Jésus, cependant cette femme qui manquait de tout va repartir avec le pardon de ses nombreux péchés et le salut de son âme.

La notion de repentance avait cessé d’exister parmi ces individus qui pensaient que leur statut de Juif était suffisant. Le sort de Simon reste inconnu, mais il est certain qu’il n’a jamais oublié ce repas.

Nous observons la sollicitude du Messie Jésus qui incite cette femme à quitter l’endroit où elle était sous le regard accusateur des convives. Ce type de repas n’était pas un moment de détente pour le Maître ; il s’efforçait néanmoins de convaincre également ces personnes.

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