Parabole
Parabole 031
La brebis perdue et retrouvée

Pour plus d’informations

Vous pouvez consulter l’annexe ANN078 : Les paraboles

Vous pouvez consulter l’annexe ANN050 : Comment le Messie Jésus se faisait-il entendre

Vous pouvez consulter l’annexe ANN072 : Les miracles

Textes bibliques

Luc 15.3–7 (S21)

3 Alors il leur dit cette parabole :

4 « Si l’un de vous a 100 brebis et qu’il en perde une, ne laisse-t-il pas les 99 autres dans le désert pour aller à la recherche de celle qui est perdue jusqu’à ce qu’il la retrouve ?

5 Lorsqu’il l’a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules

6 et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins et leur dit : ‘Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue.’

7 De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de changer d’attitude.

(Traduction Louis Segond S21)

Matthieu 18.10–14 (S21)

10 » Faites bien attention de ne pas mépriser un seul de ces petits, car je vous dis que leurs anges dans le ciel sont continuellement en présence de mon Père céleste.

11 [En effet, le Fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu.]

12 » Qu’en pensez-vous ? Si un homme a 100 brebis et que l’une d’elles se perde, ne laisse-t-il pas les 99 autres sur les montagnes pour aller chercher celle qui s’est perdue ?

13 Et s’il la trouve, je vous le dis en vérité, il en a plus de joie que des 99 qui ne se sont pas perdues.

14 De même, ce n’est pas la volonté de votre Père céleste qu’il se perde un seul de ces petits.

(Traduction Louis Segond S21)

Résumé de la parabole

Dieu accorde une valeur immense à chaque personne, même la plus égarée. Comme un berger qui cherche sa brebis perdue, il se réjouit profondément lorsqu’un seul revient à lui.

Le contexte du discours

Bien que la parabole de la brebis perdue apparaisse dans Luc 15.3–7 et Matthieu 18.10–14, elle est proclamée dans deux contextes très différents, ce qui éclaire des nuances théologiques et pastorales importantes.

Luc 15.3–7, Contexte de la miséricorde envers les pécheurs

Contexte immédiat : « Tous les publicains et les pécheurs s’approchaient de Jésus pour l’entendre. Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant : “Cet homme accueille des pécheurs et mange avec eux.” » (Luc 15.1–2)

Enjeux : le Messie Jésus répond à la critique des religieux qui méprisent son accueil des pécheurs.

La parabole illustre la joie divine pour un seul pécheur qui se repent, en contraste avec les « justes » qui pensent ne pas avoir besoin de repentance.

Elle s’inscrit dans une trilogie : brebis perdue, pièce perdue, fils prodigue, toutes centrées sur la recherche active et la réception joyeuse du perdu.

Thème dominant : La grâce scandaleuse de Dieu qui va vers les exclus et les pécheurs, en réponse à l’élitisme religieux.

Matthieu 18.10–14, Contexte de la protection des “petits”

Contexte immédiat : « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits… » (Matthieu 18.10)

Enjeux : le Messie Jésus enseigne sur l’humilité, la grandeur dans le Royaume, et la valeur des “petits” (enfants, disciples vulnérables).

La parabole vient après l’appel à ne pas scandaliser les petits et à chercher la brebis égarée.

Elle souligne que le Père céleste ne veut pas qu’un seul de ces petits se perde.

Thème dominant : La sollicitude divine envers les plus vulnérables et l’appel à imiter cette attention dans la communauté des disciples.

Comparaison synthétique

Dans l’Évangile selon Luc 15.3–7, la parabole de la brebis perdue est racontée en réponse directe aux critiques des pharisiens et des scribes, qui reprochent à Jésus de fréquenter les pécheurs. Elle s’adresse donc à un public religieux et met en lumière la joie divine suscitée par la repentance d’un seul pécheur. Le message central est celui d’une grâce qui dépasse les conventions religieuses : Dieu cherche activement le perdu et se réjouit de son retour. Les 99 justes mentionnés dans Luc 15,7 sont généralement interprétés comme représentant les membres de la communauté religieuse juive convaincus d’être sauvés en raison de leur appartenance au peuple d’Israël.

En revanche, dans Matthieu 18.10–14, la parabole est insérée dans un enseignement destiné aux disciples, centré sur l’humilité et la valeur des “petits”, qu’il s’agisse d’enfants ou de croyants vulnérables. Jésus y exhorte à ne pas mépriser ces petits, car le Père céleste veille à ce qu’aucun d’eux ne se perde. Le message ici insiste sur la sollicitude divine et l’appel à une vigilance pastorale dans la communauté.

Ainsi, bien que la parabole soit similaire dans sa forme, elle sert deux objectifs distincts : chez Luc, elle défie l’élitisme religieux en exaltant la miséricorde ; chez Matthieu, elle souligne la responsabilité communautaire envers les plus fragiles. Deux regards complémentaires sur le cœur du Père.

Thème

Le thème central des deux paraboles est la miséricorde divine et la valeur unique de chaque individu. Voici quelques nuances clés :

Thème principal : La joie de Dieu pour le retour d’un seul pécheur et l’amour inconditionnel envers ceux qui sont perdus.

Détails complémentaires : Matthieu 18.10-14 insiste sur le soin que Dieu porte aux « petits » et sur sa volonté que personne ne se perde, surtout les plus vulnérables.

Luc 15.3-7 met l’accent sur la joie céleste provoquée par la repentance d’un seul pécheur, illustrée par le berger qui laisse les 99 pour retrouver la brebis perdue.

Ces paraboles révèlent un Dieu qui cherche activement, qui ne se résigne pas à la perte, et qui célèbre le retour avec une joie débordante.

Description de la Parabole

Cette parabole illustre la situation d’une brebis ayant quitté le troupeau et se retrouvant isolée. Dans cette position, elle devient vulnérable aux prédateurs, sa sécurité n’étant plus assurée. La prise de conscience de ce danger survient au moment où la brebis réalise son isolement. Sa protection repose principalement sur la vigilance du berger, car même la cohésion du groupe serait insuffisante face à une menace sérieuse. Il est donc plausible que le berger, avant de partir à la recherche de l’animal égaré, ait pris soin de mettre le reste du troupeau en sécurité. Bien que chaque brebis puisse sembler insignifiante individuellement, le berger s’engage pleinement pour retrouver celle qui s’est perdue.

Ce comportement est perçu comme cohérent par l’ensemble de ses auditeurs, à l’exception possible de certains groupes tels que les pharisiens et les docteurs de la loi, dont les centres d’intérêt diffèrent de ceux du reste de la population. Pour ces personnes, la valeur des quatre-vingt-dix-neuf brebis est considérée comme trop élevée pour prendre le risque de les laisser sans surveillance. Par conséquent, l’intérêt que représente la brebis égarée n’est pas jugé suffisant pour justifier le temps consacré à sa recherche, d’autant plus que ses chances d’être retrouvée sont incertaines et qu’il est possible qu’elle soit déjà décédée.

Nous mentionnons cet événement à deux endroits différents dans la synopse : PER202 : Parabole de la brebis perdue et PER243 : La parabole de la brebis perdue et retrouvée.

Signification de la parabole

Historiquement, la parabole de la brebis perdue est un puissant message sur la miséricorde et l’amour de Dieu, qui cherche activement à sauver ceux qui sont perdus. Les brebis étaient des animaux domestiques précieux dans l’ancienne Palestine, et perdre une seule brebis aurait été une perte significative pour un berger.

Les points clés de la signification incluent :

Valeur de l’Individu : Chaque individu est précieux aux yeux de Dieu. La parabole souligne que Dieu ne veut perdre aucun de ses « petits » et qu’il cherche activement ceux qui sont égarés.

Réjouissance pour le Repenti : Il y a une grande joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent. Cela montre que la repentance et le retour à Dieu sont des événements de grande importance et de célébration.

Critique des Autorités Religieuses : En particulier dans Luc, la parabole est une réponse aux pharisiens et scribes qui critiquaient Jésus pour sa compassion envers les pécheurs. Jésus utilise cette parabole pour justifier son ministère auprès des marginalisés et des pécheurs.

Conclusion

La parabole de la brebis perdue, racontée à la fois dans Matthieu 18.10-14 et Luc 15.3-7, enseigne des leçons essentielles sur l’amour inconditionnel et la miséricorde de Dieu. Elle souligne la valeur de chaque individu, la joie céleste pour chaque pécheur repentant, et critique l’attitude des autorités religieuses qui méprisent les pécheurs. Cette parabole appelle les croyants à reconnaître la valeur de chaque personne et à participer activement à la recherche et au sauvetage des âmes perdues, reflétant ainsi l’amour et la compassion de Dieu.

Analyse comparative des récits de Luc et de Matthieu.

Les récits de Matthieu 18.10-14 et Luc 15.3-7 racontent tous deux la parabole de la brebis perdue, mais ils présentent des différences contextuelles et narratives notables. Voici une analyse académique et technique des différences entre ces deux passages :

Matthieu 18.10-14 : La Parabole de la Brebis Perdue

Contexte : Dans l’Évangile selon Matthieu, cette parabole fait partie du discours de Jésus sur l’importance des « petits » et de ne pas les mépriser. Le contexte immédiat concerne l’instruction de Jésus à ses disciples sur la manière de traiter les membres vulnérables de la communauté et l’importance de l’humilité et de la sollicitude.

Résumé : Jésus raconte l’histoire d’un homme qui a cent brebis et, si l’une d’elles s’égare, il laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres sur les montagnes pour aller chercher celle qui s’est égarée. Lorsqu’il la trouve, il se réjouit plus de cette brebis que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. Jésus conclut en disant que de même, ce n’est pas la volonté de votre Père céleste qu’un seul de ces petits se perde.

Points Clés :

Audience : Jésus s’adresse directement à ses disciples.

Thème Principal : L’importance de chaque individu, surtout les vulnérables, et la sollicitude divine.

Contexte Communautaire : Accent sur l’humilité et le soin envers les membres de la communauté.

 

Luc 15.3-7 : La Parabole de la Brebis Perdue

Contexte : Dans l’Évangile selon Luc, cette parabole est racontée en réponse aux critiques des pharisiens et des scribes qui reprochent à Jésus d’accueillir des pécheurs et de manger avec eux. Elle fait partie d’un ensemble de paraboles sur la joie de retrouver ce qui est perdu, qui inclut également la parabole de la drachme perdue et celle du fils prodigue.

Résumé : Jésus raconte l’histoire d’un homme qui a cent brebis et, s’il en perd une, il laisse les quatre-vingt-dix-neuf dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue jusqu’à ce qu’il la retrouve. Lorsqu’il la trouve, il la met avec joie sur ses épaules, rentre chez lui et appelle ses amis et ses voisins pour se réjouir avec lui. Jésus conclut en disant qu’il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance.

Points Clés :

Audience : Jésus s’adresse aux pharisiens et scribes ainsi qu’à l’ensemble de la foule.

Thème Principal : La miséricorde divine et la joie céleste pour la repentance.

Contexte de Répétition : La parabole est présentée parmi d’autres histoires de ce qui est perdu et retrouvé, soulignant la constance de la joie divine pour la repentance.

 

Différences Clés

Contexte et Audience : Matthieu : S’adresse aux disciples dans le cadre d’un discours sur l’humilité et le soin des membres de la communauté. Luc : S’adresse aux pharisiens et aux scribes pour répondre à leurs critiques concernant l’association de Jésus avec les pécheurs.

Thèmes et Emphase : Matthieu met l’accent sur la sollicitude pour les « petits » et l’importance de ne mépriser aucun d’entre eux. Luc met en avant la joie céleste pour la repentance d’un pécheur, soulignant la miséricorde divine.

Détails Narratifs : chez Matthieu, Le berger laisse les quatre-vingt-dix-neuf brebis sur les montagnes. Chez Luc, Le berger laisse les quatre-vingt-dix-neuf brebis dans le désert et porte la brebis retrouvée sur ses épaules, soulignant la joie du berger.

Comparaison des approches de Luc et Matthieu

Luc et Matthieu rapportent tous deux la parabole de la brebis perdue, mais chacun adopte une perspective différente. Luc semble cibler particulièrement les pharisiens, alors que Matthieu met l’accent sur le salut de la personne perdue de manière plus générale. Cette différence d’approche conduit à considérer que, puisque ni Luc ni Matthieu n’interprètent explicitement les paroles du Messie Jésus mais se contentent de les rapporter, il s’agit de deux situations distinctes. Il est souvent rappelé que le Messie Jésus répétait fréquemment ses enseignements en différents lieux afin qu’un maximum de personnes puisse les entendre.

Dans le récit de Luc, le contexte est marqué par une tension croissante entre le Messie Jésus et les pharisiens. Même s’il ne les nomme pas directement, Luc fait clairement allusion à eux lorsqu’il évoque les « 99 justes qui n’ont pas besoin de repentance ». La version de Luc se situe à la fin de la troisième année du ministère du Maître, environ six mois avant la crucifixion, à un moment où les tensions avec les autorités religieuses, qui ont décidé de le faire mourir, deviennent de plus en plus apparentes.

Cependant, il ne s’agit en aucun cas d’un règlement de comptes : le message du Messie Jésus conserve un caractère universel. Chaque âme, quelle qu’elle soit, a une valeur inestimable aux yeux de Dieu, qui fait tout pour qu’elle puisse entrer dans son royaume.

Luc, avec les douze paraboles qu’il rapporte dans les chapitres 13 à 18, met en avant l’importance capitale du salut sous différentes formes. La parabole de la brebis perdue et retrouvée s’inscrit pleinement dans cette argumentation. Chez Luc, la brebis est retrouvée, alors que Matthieu introduit une nuance en disant : « s’il la retrouve ». Ainsi, l’homme garde toujours sa liberté de choix.

Conclusion

Les récits de Matthieu 18.10-14 et Luc 15.3-7, bien qu’ils racontent la même parabole, offrent des perspectives distinctes en fonction de leurs contextes et de leurs audiences.

Matthieu met l’accent sur la sollicitude envers les membres vulnérables de la communauté et l’importance de l’humilité.

Luc souligne la miséricorde de Dieu et la joie céleste pour chaque pécheur qui se repent, répondant aux critiques des autorités religieuses.

Ces différences enrichissent notre compréhension de l’enseignement du Messie Jésus sur l’amour inconditionnel de Dieu et l’importance de chaque individu dans le Royaume de Dieu. Il semble aussi cohérent de penser que le Messie Jésus a annoncé à plusieurs reprises cette parabole, et surement beaucoup d’autres. Cela explique les différences de détail.

Reprise de ce thème

Si Matthieu montre que le Messie Jésus est venu pour les brebis perdues de la maison d’Israël (Matthieu 15.24), il n’aborde pas directement le salut individuel. Cependant Luc va approfondir ce thème : « perdu et retrouvé », en proposant trois paraboles, la brebis perdue (Luc 15.3-7), la drachme perdue (Luc 15.8-10) et le fils prodigue (Luc 15.11-32).

Ces trois récits forment un triptyque puissant sur la miséricorde divine, la quête du salut, et la joie du retour. Seul l’Évangile de Luc les présente ensemble, soulignant que Dieu cherche activement ce qui est perdu, qu’il s’agisse d’un animal, d’un objet précieux, ou d’un être humain.

Jean développe une théologie du bon berger dans Jean 10.1–21 : le Messie Jésus dit : « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. »

Il parle de ses brebis qui « entendent sa voix », qu’il « connaît » et qu’il « conduit ». Il évoque aussi les brebis qui ne sont pas encore dans la bergerie : « J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là aussi, il faut que je les amène. » (Jean 10.16)

Jean transforme ce thème en une méditation sur l’identité du Messie Jésus comme bon berger, avec une portée plus théologique que narrative.

Commentaire

Cette parabole sous-entend un principe fondamental, l’homme loin de Dieu est perdu, il devient la proie de Satan et s’enfonce dans la perdition. Cependant le Messie Jésus ne considère pas cette situation comme inéluctable et irréversible. Il propose une solution, un salut qui repose uniquement sur sa personne. Le choix de l’animal, la brebis, n’est pas innocent, car elle ne possède pas de moyen de défense et le Messie Jésus, bien conscient des efforts de Satan pour perdre les hommes, sait pertinemment que l’homme n’est pas de taille à se défendre et encore moins à remporter quelque victoire que ce soit.

De même que la brebis ne prendra conscience du péril qu’au moment précédant sa mort, l’homme demeure inconscient du danger spirituel qui le menace, il comprendra cependant cette réalité mais lorsqu’il sera trop tard. Mais le bon berger, qui est le Messie Jésus, voit avec un œil avisé et tente par divers moyens de l’avertir et de le sauver. Cependant celui-ci garde sa liberté, il dirige sa vie comme il le souhaite, si bien que certains acceptent ce magnifique salut tandis que d’autres le repousse.

La joie dans le ciel montre bien que la volonté de Dieu reste bien que tous les hommes soient sauvés et entre dans le royaume de Dieu (1 Timothée 2.4).

Le Messie Jésus, en laissant les 99 brebis, ne cherche pas à minimiser leur importance. Son intention est d’insister sur la valeur inestimable du salut d’une seule âme. Dans l’Évangile selon Matthieu, il est précisé que chacune des 99 brebis a déjà été sauvée, ce qui provoque une grande joie dans le ciel. À l’inverse, chez Luc 15.17, les 99 brebis sont celles qui se considèrent comme sauvées, alors qu’en réalité elles sont perdues. Si elles viennent à se repentir, elles aussi seront à l’origine de la même joie céleste.

Dans le récit de Luc, ces brebis représentent les religieux et en particulier les pharisiens, qui estiment ne pas avoir besoin du salut offert par le Messie Jésus. Cette lecture s’appuie sur le texte de Luc (Luc 15.7), qui met en lumière une ironie fondamentale : ces 99 brebis ont en fait besoin du salut, car elles ne sont pas encore sauvées, mais elles s’illusionnent sur leur propre situation.

 

Conclusion

La parabole de la brebis perdue, telle qu’elle apparaît dans Luc et Matthieu, révèle avec force la tendresse et la sollicitude divine envers chaque être humain, en particulier celui qui s’égare. Dans Luc, l’accent est mis sur la joie céleste qui accompagne la repentance du pécheur : Dieu ne se contente pas d’attendre, Il cherche activement, et célèbre le retour. Matthieu, quant à lui, insiste sur la volonté du Père de ne perdre aucun de ces “petits”, une affirmation de la dignité et de la valeur intrinsèque de chaque âme, même la plus vulnérable.

Ces deux récits convergent vers une même vérité : le salut est personnel, la miséricorde est active, et le Royaume de Dieu se construit sur l’amour qui ne laisse personne derrière. La brebis perdue n’est pas un échec, mais une occasion pour Dieu de manifester sa fidélité, sa patience et sa joie. En cela, cette parabole devient un appel à l’humilité, à la compassion, et à la participation à cette recherche divine, que ce soit dans notre propre cheminement ou dans notre regard sur autrui.

Selon cette perspective, il est affirmé que Dieu agit en faveur du salut de tous, tout en respectant la liberté individuelle de chaque personne à accepter ou à refuser ce salut.