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Textes bibliques
Le passage biblique suivant présente cette parabole. Il est également possible de consulter la péricope (PER252) qui aborde ce sujet.
Résumé de la parabole
La parabole des ouvriers loués à différentes heures, propre à Matthieu 20.1–16, raconte l’histoire d’un maître de maison qui sort à plusieurs reprises dans la journée pour embaucher des ouvriers pour sa vigne. Certains sont engagés dès le matin, d’autres à la troisième, sixième, neuvième et même onzième heure. À la fin de la journée, tous reçoivent le même salaire, ce qui provoque la récrimination des premiers embauchés.
Le maître répond qu’il n’a lésé personne : il donne à chacun ce qu’il avait promis. Il insiste sur sa liberté de faire grâce comme il l’entend, et conclut par cette parole célèbre :
« Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers. »
Le contexte du discours
La parabole des ouvriers loués à différentes heures (Matthieu 20.1–16) est proclamée dans le contexte d’un enseignement sur la grâce divine, en réponse implicite aux questions de récompense, de mérite et de rang dans le Royaume des cieux.
Contexte narratif immédiat
Cette parabole suit directement un échange entre le Messie Jésus et ses disciples, en particulier Pierre, qui lui demande :
« Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi ; qu’en sera-t-il pour nous ? » (Matthieu 19.27) le Messie Jésus répond en promettant des récompenses, mais conclut par une mise en garde : « Plusieurs des premiers seront les derniers, et plusieurs des derniers seront les premiers. » (Matthieu 19.30) La parabole de Matthieu 20.1–16 vient illustrer cette maxime, qui est d’ailleurs répétée à la fin de la parabole (Matthieu 20.16).
Contexte théologique
Le Messie Jésus enseigne ici que le Royaume des cieux ne fonctionne pas selon les logiques humaines de mérite ou d’ancienneté, mais selon la souveraineté et la bonté de Dieu.
– Les ouvriers engagés à différentes heures représentent ceux qui répondent à l’appel de Dieu à divers moments de leur vie ou de l’histoire du salut.
– Le salaire égal pour tous symbolise la grâce, non le mérite.
– Le murmure des premiers engagés reflète la tentation de l’envie spirituelle, de la comparaison injuste.
– Le maître de la vigne affirme sa liberté : « Ne m’est-il pas permis de faire de mon bien ce que je veux ? » (Matthieu 20.15)
Contexte culturel et pédagogique
La vigne est une image classique d’Israël et du Royaume. Les ouvriers représentent les appelés :
– Certains sont les premiers (peuple élu, disciples de la première heure)
– D’autres sont les derniers (pécheurs, païens, convertis tardifs) La parabole enseigne que tous sont accueillis avec la même générosité, et que l’ordre apparent des appels ne détermine pas la valeur spirituelle.
En somme, cette parabole est proclamée pour corriger une vision méritocratique du Royaume et pour réaffirmer la souveraineté de Dieu dans l’octroi de la grâce. Elle prépare les disciples à accueillir les derniers venus sans jalousie, et à se réjouir de la bonté du maître.
Thème
Le thème central de la parabole des ouvriers de la dernière heure, en Matthieu 20.1–16, est :
La souveraineté de la grâce divine et l’égalité des appelés dans le Royaume des cieux
Le Messie Jésus y enseigne que Dieu agit selon sa bonté, non selon les logiques humaines de mérite, d’ancienneté ou de comparaison. Le maître de la vigne embauche des ouvriers à différentes heures de la journée, mais leur accorde à tous le même salaire. Ce geste provoque l’étonnement, voire l’indignation, des premiers engagés, qui s’attendaient à recevoir davantage.
Cette parabole met en lumière plusieurs dimensions :
L’appel universel et répété : le maître sort à plusieurs reprises, jusqu’à la onzième heure, pour inviter au travail. Cela symbolise l’ouverture du Royaume à tous, à tout moment de la vie ou de l’histoire du salut.
La gratuité du don : le salaire n’est pas proportionné au temps travaillé, mais accordé selon la volonté du maître. Cela illustre la nature de la grâce : elle est donnée, non méritée.
Le renversement des attentes humaines : « les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers » — Dieu ne récompense pas selon les critères humains, mais selon son dessein.
La tentation de l’envie spirituelle : les premiers ouvriers murmurent, révélant une logique de comparaison. La parabole invite à accueillir la grâce avec gratitude, non avec jalousie.
Cette parabole enseigne que dans le Royaume, ce n’est pas le moment de l’appel qui compte, mais la réponse donnée. Elle appelle à la joie de servir, à l’humilité, et à la reconnaissance de la bonté divine. Elle renverse les logiques de mérite pour révéler la logique du don.
Description de la Parabole
Voici une description détaillée, verset par verset, de la parabole des ouvriers de la dernière heure telle qu’elle apparaît en Matthieu 20.1–16. Cette parabole, riche en enseignement sur la grâce et la souveraineté divine, se déploie comme une scène narrative structurée autour d’un maître de maison, d’un travail dans la vigne, et d’un paiement inattendu.
Matthieu 20.1 — « Car le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui sortit dès le matin afin de louer des ouvriers pour sa vigne. »
Le Messie Jésus introduit la parabole par une comparaison directe avec le Royaume des cieux. Le maître de maison représente Dieu, et la vigne symbolise son œuvre, son Royaume. Le fait qu’il sorte « dès le matin » montre son initiative, sa sollicitude, et le commencement d’un jour de travail, image du temps de la vie ou de l’histoire du salut.
Matthieu 20.2 — « Il convint avec eux d’un denier par jour, et il les envoya à sa vigne. »
Le maître établit un contrat clair : un denier, salaire juste et habituel pour une journée de travail. Il y a accord mutuel. Cela représente l’appel explicite et la réponse volontaire des premiers ouvriers, souvent interprétés comme les premiers croyants ou le peuple élu.
Matthieu 20.3–5 — « Il sortit vers la troisième heure, la sixième, et la neuvième, et fit de même. »
Le maître revient plusieurs fois dans la journée pour embaucher d’autres ouvriers. Ces heures correspondent à environ 9h, 12h et 15h. Il agit avec constance et générosité. Il ne promet pas un salaire précis, mais dit : « Je vous donnerai ce qui est juste. » Cela montre sa liberté et sa bonté. Ces ouvriers représentent ceux qui répondent à l’appel de Dieu à différents moments de leur vie ou de l’histoire.
Matthieu 20.6–7 — « Vers la onzième heure, il sortit encore, en trouva d’autres, et leur dit : Pourquoi restez-vous ici toute la journée sans rien faire ? »
La onzième heure correspond à environ 17h, soit juste avant la fin du jour. Ces derniers ouvriers n’ont pas été embauchés plus tôt, mais le maître les appelle quand même. Ils répondent simplement : « Personne ne nous a embauchés. » Cela évoque les oubliés, les exclus, les derniers appelés, mais qui reçoivent aussi leur place dans la vigne.
Matthieu 20.8 — « Le soir venu, le maître dit à son intendant : Appelle les ouvriers, et paie-leur le salaire, en allant des derniers aux premiers. »
Le moment du paiement arrive. Le maître choisit un ordre inversé : les derniers sont payés en premier. Ce choix prépare la surprise et souligne le renversement des logiques humaines. Il annonce la maxime finale : « les derniers seront les premiers ».
Matthieu 20.9–10 — « Ceux de la onzième heure reçurent chacun un denier. Les premiers, croyant recevoir davantage, reçurent aussi chacun un denier. »
Tous reçoivent le même salaire, quelle que soit leur durée de travail. Les premiers ouvriers s’attendaient à plus, selon une logique de mérite. Leur déception révèle une incompréhension de la logique du maître : celle de la grâce, non du calcul.
Matthieu 20.11–12 — « Ils murmurèrent contre le maître de maison… »
Les premiers ouvriers protestent : ils ont travaillé plus longtemps, sous le soleil. Ils comparent, jugent, revendiquent. Cela illustre la tentation de l’envie spirituelle, du mérite revendiqué, du regard sur autrui plutôt que sur le don reçu.
Matthieu 20.13–15 — « Mon ami, je ne te fais pas tort… Ne m’est-il pas permis de faire ce que je veux de mon bien ? »
Le maître répond avec calme et fermeté. Il rappelle qu’il a été juste, et qu’il est libre de faire grâce comme il l’entend. Il défend sa souveraineté et sa bonté. Cette réponse est une clé de lecture : Dieu donne selon sa volonté, et sa justice est aussi miséricorde.
Matthieu 20.16 — « Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers. »
La parabole se conclut par une maxime qui renverse les attentes humaines. Elle invite à l’humilité, à la gratitude, et à la reconnaissance de la grâce. Le Royaume des cieux ne récompense pas selon les mérites, mais selon l’amour du maître.
Cette parabole enseigne que l’appel de Dieu est libre, sa grâce est souveraine, et sa justice dépasse nos calculs. Elle invite à accueillir le don reçu sans jalousie, à se réjouir de l’appel des autres, et à vivre dans la confiance que le maître est bon.
Signification de la parabole
La parabole des ouvriers de la dernière heure, en Matthieu 20.1–16, révèle la nature surprenante et souveraine de la grâce divine. Elle met en scène un maître de maison qui embauche des ouvriers à différentes heures de la journée pour travailler dans sa vigne. À la fin du jour, il leur donne à tous le même salaire, suscitant l’étonnement, voire l’indignation, de ceux qui ont travaillé depuis le matin.
La signification profonde de cette parabole réside dans le fait que le Royaume des cieux ne fonctionne pas selon les logiques humaines de mérite, de rendement ou d’ancienneté, mais selon la bonté et la liberté du maître, c’est-à-dire de Dieu. Le denier donné à chacun symbolise la vie éternelle, le salut, qui ne se gagne pas mais se reçoit comme un don.
Ce récit enseigne que Dieu appelle chacun à son heure, certains tôt, d’autres tard, mais qu’il accorde à tous la même récompense, non par injustice, mais par générosité. Il invite à accueillir la grâce avec gratitude, sans se comparer aux autres ni murmurer contre la bonté divine. Il met aussi en garde contre l’envie spirituelle, cette tentation de croire que Dieu nous doit davantage parce que nous avons « plus fait » ou « plus longtemps servi ».
Enfin, la parabole se conclut par une maxime qui renverse les attentes :
« Les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers. » Cela signifie que dans le Royaume, les critères humains sont inversés : ce n’est pas la place d’honneur, l’ancienneté ou la performance qui comptent, mais la réponse humble et confiante à l’appel du maître.
En somme, cette parabole célèbre la grâce souveraine, égale et généreuse de Dieu, qui appelle chacun à entrer dans sa vigne et à recevoir, non selon ses œuvres, mais selon son amour.
Reprise de ce thème
Le thème de la parabole des ouvriers de la dernière heure, la souveraineté de la grâce divine et l’égalité des appelés dans le Royaume, est repris ailleurs dans la Bible, sous diverses formes. Il traverse l’enseignement de Jésus et les écrits apostoliques, souvent pour renverser les logiques humaines de mérite et souligner la gratuité du salut.
Reprises et échos dans les Évangiles
Matthieu 19.30 et Matthieu 20.16 encadrent la parabole avec la même maxime :
« Plusieurs des premiers seront les derniers, et plusieurs des derniers seront les premiers. » Cette phrase est reprise aussi en Marc 10.31 et Luc 13.30, soulignant un renversement des attentes humaines dans le Royaume.
Dans la parabole du fils prodigue (Luc 15.11–32), le fils aîné proteste contre l’accueil généreux réservé au cadet revenu tardivement. Comme les ouvriers de la première heure, il revendique une justice fondée sur l’ancienneté et le mérite. Le père, comme le maître de la vigne, répond avec tendresse et souveraineté :
« Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi. »
Dans la parabole du pharisien et du publicain (Luc 18.9–14), Jésus montre que celui qui se croit juste est abaissé, tandis que celui qui s’humilie est élevé. Là encore, le renversement est au cœur du message :
« Celui qui s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé. »
Reprises dans les épîtres
Romains 9.15–16 : Paul cite Dieu disant à Moïse :
« Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde. » Il affirme que le salut dépend de la volonté de Dieu, non des œuvres humaines.
« C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi… ce n’est point par les œuvres. » Cette affirmation rejoint l’idée que le « salaire » du Royaume est un don, non une récompense méritée.
1 Corinthiens 3.5–8 : Paul parle des ouvriers dans le champ de Dieu, chacun recevant selon son travail, mais souligne que c’est Dieu qui fait croître. L’unité du salaire et la diversité des appels sont maintenues dans la souveraineté divine.
Synthèse
Le thème de l’appel gratuit, de la grâce égale, et du renversement des logiques humaines est omniprésent dans le Nouveau Testament. La parabole de Matthieu 20.1-16 en est une expression narrative forte, mais elle s’inscrit dans une théologie plus vaste : celle d’un Dieu qui appelle, qui donne, et qui sauve selon sa bonté, non selon nos calculs.
Commentaire
Le concept de la grâce, tel qu’il se déploie dans les paraboles bibliques, demeure profondément déroutant pour l’esprit humain. Spontanément, l’homme associe l’effort à la récompense, persuadé que plus de travail devrait engendrer davantage de mérite. Cette logique, fondée sur la rétribution, se trouve pourtant renversée par la dynamique divine de la grâce.
Un exemple frappant se trouve dans la parabole du fils prodigue (Luc 15.11–32). Le frère aîné, fidèle et constant, s’attend à ce que sa loyauté soit honorée, surtout en comparaison de son cadet qui a dilapidé l’héritage familial. Pourtant, c’est vers ce dernier que se tourne la joie du père, bouleversant les attentes humaines et valorisant celui qui revient, non celui qui est resté.
Ce même renversement apparaît dans la parabole des ouvriers de la dernière heure (Matthieu 20.1–16). Pourquoi celui qui n’a travaillé qu’une heure reçoit-il le même salaire que celui qui a peiné toute la journée ? Cette décision du maître interroge nos réflexes de justice et remet en cause notre logique méritocratique. L’idée que le salut puisse être offert à tous, sans distinction de durée ou d’effort, heurte notre sens de l’équité.
La notion de salut par les œuvres semble, à première vue, plus rationnelle et conforme à nos critères humains. Mais lorsque l’on comprend que le salut est inestimable, qu’aucune action ne peut en fixer le prix, alors la grâce s’impose comme la seule voie possible. Le salut ne s’achète pas : il se reçoit. Ainsi, celui qui a persévéré toute sa vie dans la fidélité et celui qui, comme le brigand sur la croix, accueille le salut à l’ultime instant, sont également sauvés.
Le denier remis à chaque ouvrier devient le symbole de ce salut : un don gratuit, non négociable. Cette logique traverse aussi les paraboles des talents (Matthieu 25.14–30) et des mines (Luc 19.11–27), où la récompense n’est pas strictement proportionnelle aux gains réalisés. Ce qui est honoré, c’est la fidélité, non la performance.
Bien que cette logique divine puisse heurter notre raisonnement fondé sur les comparaisons et les classements, elle instaure une règle nouvelle : la grâce vient combler les écarts et transcender les capacités individuelles. Dans ce Royaume, les distinctions sociales, intellectuelles ou morales s’effacent devant l’unique critère qui demeure : l’accueil du salut.
La réaction des ouvriers de la première heure, mécontents de recevoir le même salaire que les derniers venus, illustre bien cette tension. Leur protestation révèle une vision humaine de la justice, fondée sur le mérite et la durée. Pourtant, le maître respecte scrupuleusement le contrat initial. Ce qu’il ajoute, il le donne librement, sans injustice.
Il est à noter qu’ils ont reçu leur paiement en dernier, ce qui les a amenés à percevoir une situation qu’ils jugent injuste.
Cette même incompréhension se retrouve chez le fils aîné du récit de (Luc 15.11–32). Sa colère face à l’accueil réservé à son frère traduit la difficulté à accepter une logique qui dépasse la stricte équité. Il ne parvient pas à se réjouir de la restauration de l’autre, prisonnier d’une vision comptable de la fidélité.
En définitive, puisque le salut échappe à toute mesure humaine, la seule réponse juste serait la joie partagée devant ce don universel et immérité. Plutôt que de se comparer ou de revendiquer, chacun est invité à se réjouir de ce que tous, premiers comme derniers, peuvent entrer dans la maison du Père.
Le peuple juif, initialement destiné à accéder en premier au royaume des cieux, a été précédé par des personnes d’origine païenne qui sont devenues disciples.
Conclusion
La parabole met en lumière la question complexe du pardon. Si accepter le pardon de Dieu pour nos propres fautes et péchés s’avère relativement aisé, il est en revanche bien plus difficile de pardonner les offenses ou les mauvais actes commis à notre encontre. Ce contraste met en relief l’exigence profonde de l’enseignement du Messie Jésus concernant le pardon.
Au centre de cette leçon se trouve l’invitation à mesurer, à l’exemple du personnage de la parabole, la différence entre l’immense dette qui nous a été remise, nous ouvrant ainsi l’accès au royaume des cieux, et les blessures que certains de notre entourage nous ont infligées, blessures que nous sommes appelés à pardonner. Ce rappel vise à placer la grâce divine reçue au cœur de notre propre démarche de pardon envers autrui.
Ainsi, la parabole révèle la réalité exigeante du pardon authentique : il ne s’agit pas d’un simple acte ponctuel, mais d’un choix libre qui engage profondément celui qui souhaite vivre en véritable disciple du Messie Jésus. Face à l’immensité de la grâce accordée, le croyant est invité à dépasser la logique humaine de la rétribution, pour adopter celle du royaume des cieux où le pardon devient le signe tangible d’une transformation intérieure.
Même si ce chemin peut s’avérer difficile et exigeant, il témoigne de la fidélité aux enseignements du Messie Jésus, et traduit la volonté d’inscrire sa vie sous le signe de la miséricorde divine, en accueillant et en offrant à son tour le pardon comme une réponse à l’amour reçu.
Le refus de pardonner n’est pas anodin ; il entraîne en effet des conséquences graves pour la vie spirituelle du croyant. Lorsqu’une personne refuse d’accorder son pardon, elle manifeste ainsi que son cœur n’a pas vraiment accueilli la grâce divine. Ce comportement met en évidence que l’individu n’est pas encore un véritable disciple du Messie Jésus, car il demeure ancré dans une logique humaine de rétribution et de justice terrestre, au lieu d’adopter les valeurs du royaume des cieux qui invitent à un pardon sans réserve.
Ce choix de ne pas pardonner expose à un jugement divin sévère et peut même conduire à la perte du salut. Toutefois, il ne s’agit pas d’une sanction arbitraire : la fermeture du cœur au pardon révèle l’incapacité à vivre pleinement la transformation intérieure attendue chez un disciple. Refuser de pardonner, c’est démontrer que l’on n’a pas réellement compris ni accepté l’immensité de la grâce reçue, et que l’on reste étranger à la dynamique de la miséricorde divine.
