Annexe
Annexe 105
L'inerrance de la Bible

L’inerrance de la Bible

Pour plus d’informations

Vous pouvez consulter le chapitre : Les contradictions

Introduction

Certains passages des textes bibliques peuvent poser des défis d’interprétation, et certains chercheurs attribuent ces difficultés à des erreurs potentielles des auteurs. En effet, il apparaît que certaines informations contenues dans les Évangiles étudiés sur ce site sont parfois en contradiction avec des données historiques. Dans ce contexte, la question se pose : qui a raison ?

La doctrine de l’inerrance pourrait apporter une solution en mettant fin à ces débats. Selon cette doctrine, les croyants acceptent les informations des Évangiles comme véridiques, tandis que les non-croyants rejettent ces informations. Cette perspective implique l’existence de deux histoires distinctes : celle de la Bible et celle du monde.

Ce document propose d’analyser les textes bibliques pertinents ainsi que les diverses positions défendues par les exégètes de la Bible. Nous visons à démontrer une possible harmonie entre les informations bibliques et celles de l’histoire séculière, ainsi qu’une complémentarité au sein du texte biblique, plutôt que des contradictions.

Définition de l’inerrance

L’inerrance désigne le concept selon lequel les Écritures, dans leurs manuscrits originaux, sont totalement véridiques et fiables dans toutes leurs affirmations, qu’elles soient théologiques, morales, historiques ou scientifiques.

Conformément à cette théorie, que nous défendons, les Évangiles sont exempts d’erreurs. Il est néanmoins crucial de préciser que cette assertion s’applique strictement aux textes originaux, étant donné que les traductions peuvent entraîner des variations.

Cette théorie de l’inerrance découle de l’inspiration divine des auteurs bibliques par Dieu, et en conséquence, cette révélation ne peut comporter d’erreur.

L’inspiration des textes bibliques

Le texte de 2 Timothée 3.16-17 semble clair :

2 Timothée 3.16–17 (S21)

16 Toute l’Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice,

17 afin que l’homme de Dieu soit formé et équipé pour toute œuvre bonne.

(Traduction Louis Segond S21)

L’apôtre Paul souligne ici que la Bible (l’Ecriture) est inspirée de Dieu (theopneustos). Cela implique l’absence totale d’erreur dans ses pages.

Nous avons aussi le témoignage de l’apôtre Jean.

Jean 17.17 (S21)

17 Consacre-les par ta vérité ! Ta parole est la vérité.

(Traduction Louis Segond S21)

L’apôtre Pierre ajoute :

2 Pierre 1.20–21 (S21)

20 Sachez avant tout qu’aucune prophétie de l’Ecriture n’est une affaire d’interprétation personnelle,

21 car ce n’est jamais par une volonté d’homme qu’une prophétie a été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu.

(Traduction Louis Segond S21)

Ces divers textes attestent de la révélation divine des écrits bibliques et, par conséquent, de leur inerrance. L’argument avancé est que, si Dieu est parfait et infaillible, alors les Écritures qu’il a inspirées doivent l’être également (Psaumes 19.7-9).

Arguments en faveur de l’inerrance

1. Nature de Dieu : Si Dieu est parfait et sans erreur, alors la parole qu’Il inspire doit également être sans erreur.

2. Témoignage Biblique : La Bible elle-même affirme son propre statut sans erreur dans des passages comme 2 Timothée 3.16-17 et Psaume 19.7-9.

3. Historique de la Fidélité : Les manuscrits bibliques ont été transmis avec une grande précision au fil des siècles, soutenant l’idée que le texte original était sans erreur.

Arguments contre l’inerrance

1. Variantes Textuelles : Les manuscrits anciens de la Bible contiennent des variations textuelles, ce qui pose des questions sur l’inerrance des copies que nous avons aujourd’hui.

2. Interprétations Diverses : Les différences d’interprétation des passages bibliques montrent que même les chrétiens dévots ne s’accordent pas toujours sur la signification des textes.

3. Contexte Historique et Culturel : Certains soutiennent que les auteurs bibliques ont écrit dans des contextes historiques et culturels spécifiques qui pourraient contenir des erreurs humaines ou des perspectives limitées.

L’importance de l’inerrance

La notion d’inerrance est essentielle pour l’approche des écrits bibliques. En effet, admettre la possibilité d’erreurs dans les textes bibliques ouvrirait la voie à une sélection arbitraire des informations, permettant de retenir uniquement celles qui sont en accord avec nos préconceptions et de rejeter les autres sous couvert d’erreurs.

La citation attribuée au mathématicien grec Archimède : « Donnez-moi un point d’appui, et je soulèverai la Terre », met en évidence l’efficacité des leviers pour déplacer des charges très lourdes. Elle démontre également qu’une faille dans un système peut devenir un point d’appui permettant de déstabiliser l’ensemble du système. En acceptant une petite erreur dans les textes bibliques, il est possible de semer le doute sur l’intégralité de la Bible.

Nous observons que toute erreur dans nos textes bibliques peut être comparée à un levain qui transformerait l’ensemble du texte. Cela introduirait une part de doute susceptible de contaminer la totalité de la Parole de Dieu.

N’est-il pas quelque peu simpliste de prétendre à l’absence d’erreurs dans la Bible, ce qui permettrait d’éviter tout débat contradictoire sous le prétexte de l’inerrance ?

L’inerrance se démontre

Si l’inerrance est un fait établi, comment expliquer la présence d’assertions apparemment contradictoires dans les textes bibliques, ainsi que les divergences entre certaines informations fournies par différents auteurs des Évangiles et l’histoire séculière ?

Certains sites religieux ont investi de nombreuses heures dans la recherche de contradictions présumées dans la Bible. Le site www.islamland.com en recense 101, dont 61 concernent les Évangiles. Dans le chapitre intitulé « Les contradictions », nous analysons ces affirmations point par point afin de démontrer qu’il existe des explications logiques et rationnelles. Ces explications montrent qu’il n’y a pas de contradiction, mais souvent une interprétation erronée des informations bibliques.

L’inerrance ne sert pas de prétexte ou de protection, mais se démontre et se prouve. En effet, si la Bible est la vérité, il est théoriquement impossible de la mettre en défaut. Au fil des années, elle a fait face à diverses attaques visant à saper son autorité, mais elle reste inébranlable et son texte n’a pas changé. Cela témoigne de la qualité exceptionnelle de ses écrits.

Nous analysons des informations bibliques, historiques et séculières pour expliquer naturellement l’inerrance en cas de conflit. Les imprécisions des Évangiles causent souvent des malentendus, mais une étude approfondie peut les résoudre. Ce site propose des analyses démontrant l’inerrance de ces écrits.

La qualité de nos traductions

Nous avons clairement indiqué que l’inerrance biblique s’applique exclusivement aux documents originaux, qui ne sont plus disponibles aujourd’hui. Les traductions, cependant, comportent une certaine incertitude, ce qui peut engendrer des inexactitudes dans le texte traduit. De plus, une traduction réalisée à partir d’une autre traduction tend généralement à diminuer la fiabilité du texte.

Cependant, face aux nombreuses copies provenant de diverses sources que nous détenons, il est évident que les divergences sont extrêmement minimes, ce qui implique une grande fiabilité des traductions.

Par ailleurs, les divers traducteurs, conscients qu’ils transcrivaient dans leur propre langue un texte sacré, ont fait preuve d’une attention particulière et d’une grande prudence afin d’éviter toute erreur.

Il est essentiel de reconnaître que ce livre, tout à fait remarquable, a fait l’objet de recherches constantes au fil des siècles afin d’améliorer la qualité des différentes traductions.

De nouvelles traductions continuent d’être publiées aujourd’hui. Bien qu’il soit difficile de désigner la meilleure, combiner plusieurs traductions pour l’étude d’un texte permet une compréhension optimale. Les avancées technologiques ont grandement contribué dans ce domaine, notamment avec des outils comme « Bible Logos », qui se révèle être exceptionnel pour l’analyse de ces textes.

Nous souhaitons souligner que jamais une traduction d’un texte aussi ancien n’a bénéficié d’autant d’attention et de recherches. Le résultat obtenu est particulièrement impressionnant. Nous faisons référence aux traductions majeures telles que la Crampon, la Segond, ainsi qu’à leurs révisions respectives.

Selon notre perspective, le principe d’inerrance pourrait s’appliquer à la combinaison de ces diverses traductions.

Conclusion

L’inerrance de la Bible est une doctrine centrale dans de nombreuses traditions chrétiennes. Elle affirme que la Bible, en tant que parole de Dieu, est sans erreur dans ses enseignements. Cependant, elle est également un sujet de débat théologique, avec des arguments et des perspectives variés parmi les érudits et les croyants.

Bien qu’il puisse sembler difficile de concilier ces contradictions apparentes, il est possible de trouver une solution. Cela ne signifie pas nécessairement qu’il s’agit de la vérité ultime, mais dès lors que nous sommes en mesure de fournir une explication logique, cela implique qu’il n’y a pas de contradiction.

Comme vous venez de le lire, il serait imprudent de proclamer des affirmations telles que « il faut avoir la foi pour accepter les écrits des Évangiles » ou « il n’y a pas d’erreur dans ces textes ». Il est primordial, même en reconnaissant l’importance de la foi et l’inerrance, de démontrer avec des preuves à l’appui la véracité de ces assertions.

La Bible est et restera la Parole de Dieu.

2 Timothée 3.16–17 (S21)

16 Toute l’Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice,

17 afin que l’homme de Dieu soit formé et équipé pour toute œuvre bonne.

(Traduction Louis Segond S21)