Annexe
Annexe 120
Les différents jugements

Pour plus d’informations

Vous pouvez consulter l’annexe ANN105 : L’inérrance de la Bible

Vous pouvez consulter l’annexe ANN110 : La mort, ce que dit la Bible

Vous pouvez consulter l’annexe ANN116 : Le salut

Vous pouvez consulter l’annexe ANN117 : Le péché

Vous pouvez consulter l’annexe ANN103 : La repentance

Introduction

Certains passages dans les Écritures se révèlent difficiles à comprendre et peuvent donner lieu à des interprétations diverses, parfois éloignées de la pensée centrale d’origine (2 Pierre 3.15-16). Cette complexité invite donc à une grande vigilance lorsqu’il s’agit de commenter de tels textes.

Le passage de Luc 12.46-48 met en avant une hiérarchisation des condamnations qui découle de notre position et de notre comportement sur cette terre. En effet, Luc ne propose pas ici une nouvelle doctrine, mais se contente de rapporter fidèlement ce que le Maître a proclamé publiquement. Autrement dit, le Messie, Jésus, évoque à travers ces paroles, telles que reprises par Luc, l’existence de nuances dans le châtiment ou la condamnation.

Cette idée semble, à première vue, entrer en contradiction avec la grâce du salut et la vision binaire du jugement, à savoir être sauvé ou perdu.

Dans le cadre de cette étude, nous procéderons à l’analyse des déclarations du Maître telles que rapportées par Luc 12.46-48, dans le but d’en déterminer la signification précise. Nous examinerons également si d’autres passages des Écritures contiennent des informations similaires.

Le texte de Luc

Luc 12.42–48 (S21)

42 Le Seigneur dit : « Quel est donc l’intendant fidèle et prudent que le maître établira responsable de ses employés pour leur donner la nourriture au moment voulu ?

43 Heureux le serviteur que son maître, à son arrivée, trouvera occupé à son travail !

44 Je vous le dis en vérité, il l’établira responsable de tous ses biens.

45 Mais si ce serviteur se dit en lui-même : ‘Mon maître tarde à venir’, s’il se met à battre les autres serviteurs et servantes, à manger, à boire et à s’enivrer,

46 alors le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas. Il le punira sévèrement et lui fera partager le sort des infidèles.

47 Le serviteur qui a connu la volonté de son maître mais qui n’a rien préparé ni fait pour s’y conformer sera battu d’un grand nombre de coups.

48 En revanche, celui qui ne l’a pas connue et qui a fait des choses dignes de punition sera battu de peu de coups. On demandera beaucoup à qui l’on a beaucoup donné, et l’on exigera davantage de celui à qui l’on a beaucoup confié.

(Traduction Louis Segond S21)

I – Contexte

Le Messie Jésus annonce le message noté en Luc 12.46-48 dans le contexte d’un enseignement sur la vigilance, la fidélité et la responsabilité des serviteurs en vue de son retour. Il utilise une parabole pour illustrer les conséquences de l’infidélité et de l’ignorance volontaire.

Contexte immédiat de Luc 12.46-48

Ce passage fait partie d’un discours plus large du Messie Jésus sur la vigilance et la préparation spirituelle face à son retour, souvent appelé le discours sur les serviteurs fidèles et infidèles (Luc 12.35-48).

Luc 12.35-40 : Jésus exhorte ses disciples à être prêts, comme des serviteurs qui attendent leur maître avec leurs lampes allumées.

Luc 12.41 : Pierre demande si cette parabole s’adresse à tous ou seulement aux disciples.

Luc 12.42-45 : Le Messie Jésus répond en parlant d’un intendant fidèle et d’un autre qui abuse de son autorité, pensant que le maître tarde à revenir.

C’est dans ce cadre que le Messie Jésus prononce les versets de Luc 12.46-48 qui nous intéressent particulièrement.

II – Analyse des informations

Le Messie Jésus prononce les versets de Luc 12.46-48, soulignant :

La sévérité du jugement pour le serviteur infidèle qui agit en pleine connaissance de cause.

La responsabilité proportionnelle à la connaissance : plus on sait, plus on est responsable.

La justice divine : même celui qui ignore la volonté du maître est jugé, mais avec moins de rigueur, car son ignorance est souvent volontaire ou négligente.

Sens théologique

Le maître représente le Messie Jésus, et les serviteurs sont les croyants, en particulier ceux qui ont reçu une mission ou une responsabilité.

Le retour du maître symbolise le retour du Messie Jésus à la fin des temps.

Les coups reçus illustrent la gravité du jugement selon la fidélité ou la négligence.

Ce passage enseigne que la connaissance de la volonté de Dieu implique une responsabilité accrue, et que l’infidélité volontaire sera sévèrement jugée. Il met en garde contre la paresse spirituelle et appelle à une vigilance active.

Versets clés

Luc 12.47 : « Le serviteur qui a connu la volonté de son maître, et qui n’a rien préparé… sera battu de beaucoup de coups. »

Luc 12.48 : « À quiconque il a été beaucoup donné, il sera beaucoup demandé… »

Conclusion :

Il semble difficile de concevoir un jugement plus ou moins sévère dans le cadre de l’obtention du salut. Il n’est pas possible en effet d’être plus ou moins sauvé, on l’est ou on ne l’est pas.

Alors de quel jugement est-il question ici ?

III – Y aura-t-il un jugement pour les chrétiens ?

Les chrétiens sont sauvés par la foi dans le Messie Jésus et ne seront pas condamnés. Cependant, la Bible enseigne qu’ils passeront par un jugement d’évaluation, appelé souvent le tribunal de Christ, pour rendre compte de leur vie et de leurs œuvres.

Pas de condamnation pour les croyants

Romains 8.1 : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. » → Le salut en Christ nous libère du jugement de condamnation. Le péché est pardonné, la dette est effacée.

Jean 5.24 : « Celui qui écoute ma parole… a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. » → Le croyant ne passe pas par le jugement qui mène à la mort éternelle.

Mais un jugement des œuvres et de la fidélité

2 Corinthiens 5.10 : « Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ… afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait… » → Ce jugement concerne les actes du croyant, non pour le salut, mais pour la récompense.

1 Corinthiens 3.13-15 : « L’œuvre de chacun sera manifestée… elle sera éprouvée par le feu… » → Les œuvres seront testées. Si elles sont solides, elles seront récompensées. Sinon, elles seront perdues, mais le croyant lui-même sera sauvé.

Romains 14.10-12 : « Nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu… chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même. » → Chaque croyant rendra compte de sa vie, de ses paroles, de ses choix.

Synthèse – Un jugement sans condamnation, mais avec responsabilité

Les chrétiens ne seront pas jugés pour être condamnés, car leur salut est assuré en Jésus-Christ. Mais ils seront évalués pour leur fidélité, leurs œuvres, leur cœur. Ce jugement est un moment de vérité, de récompense, et parfois de perte, mais jamais de rejet. Il nous invite à vivre chaque jour avec sérieux, amour et engagement, sachant que tout ce que nous faisons pour Christ a une valeur éternelle.

IV – En quoi consiste cette condamnation ou cette approbation ?

Le tribunal de Christ : un jugement pour les croyants

Le tribunal de Christ est un moment solennel où chaque croyant sera évalué par le Seigneur, non pour son salut (déjà acquis), mais pour sa fidélité, ses œuvres et ses motivations.

2 Corinthiens 5.10 : « Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ… »

Romains 14.12 : « Chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même. »

Ce jugement concerne les croyants seulement, et il détermine les récompenses célestes.

En quoi consistent les récompenses ?

1- Des couronnes spirituelles – Récompenses célestes pour les croyants

La Bible mentionne plusieurs couronnes comme symboles de récompense pour ceux qui auront vécu fidèlement pour Christ. Chacune reflète une dimension particulière de la vie chrétienne :

_ La couronne de vie est promise à ceux qui persévèrent dans l’épreuve et restent fidèles jusqu’à la fin. Elle est mentionnée dans Jacques 1.12 et Apocalypse 2.10.

_ La couronne de justice sera donnée à ceux qui ont aimé l’avènement de Christ, c’est-à-dire ceux qui ont vécu dans l’attente fervente de son retour. Elle est citée dans 2 Timothée 4.8.

_ La couronne incorruptible récompense ceux qui ont maîtrisé leur vie spirituelle, refusant les passions du monde pour courir avec discipline la course de la foi. Elle apparaît dans 1 Corinthiens 9.25.

_ La couronne de gloire est réservée aux pasteurs et serviteurs fidèles qui ont nourri le troupeau de Dieu avec amour et intégrité. Elle est évoquée dans 1 Pierre 5.4.

_ La couronne d’exultation est pour ceux qui ont conduit d’autres à Christ, les gagnants d’âmes qui auront semé et vu des vies transformées. Elle est mentionnée dans 1 Thessaloniciens 2.19.

2- Des responsabilités dans le Royaume

Le Messie Jésus enseigne que la fidélité sur terre détermine l’autorité dans le Royaume :

Luc 19.17 : « Tu as été fidèle en peu de chose, reçois l’autorité sur dix villes. »

Matthieu 25.21 : « C’est bien, bon et fidèle serviteur… entre dans la joie de ton maître. »

Il y aura donc des rôles différents, selon la fidélité de chacun.

 

3- Une proximité plus grande avec le Messie Jésus

Apocalypse 3.21 : « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône… »

Daniel 12.3 : « Ceux qui auront enseigné la justice brilleront comme les étoiles… »

La récompense inclut une intimité particulière avec le Messie Jésus, une gloire spirituelle, et une joie éternelle.

4- Et s’il n’y a pas de fruit ?

1 Corinthiens 3.15 : « …il sera sauvé, mais comme au travers du feu. » → Le croyant sera sauvé, mais sans récompense. Ses œuvres seront brûlées, s’il a vécu pour lui-même.

5- Synthèse – Vivre pour la récompense éternelle

Le tribunal de Christ est un moment de vérité et d’amour, où le Seigneur évaluera la vie de ses enfants. Il ne s’agit pas de peur, mais de responsabilité joyeuse. Chaque croyant est appelé à vivre pour la gloire de Dieu, sachant que tout ce qui est fait pour le Messie Jésus aura une résonance éternelle.

V – Y aura-t-il différents statuts parmi les sauvés au ciel ?

Selon l’enseignement biblique, tous les croyants seront sauvés, mais il y aura différentes récompenses, responsabilités et degrés de gloire dans le ciel, en fonction de la fidélité de chacun sur terre.

1- Tous sauvés, mais pas tous récompensés de la même manière

Le salut est égal pour tous : chacun entre dans la vie éternelle par la foi en Jésus-Christ. Mais au tribunal de Christ, les œuvres de chaque croyant seront évaluées, et cela déterminera la récompense et parfois la position dans le Royaume.

1 Corinthiens 3.14-15 : « Si l’œuvre de quelqu’un subsiste, il recevra une récompense. Si elle est consumée, il perdra sa récompense ; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu. » → Le salut est assuré, mais les récompenses peuvent être perdues.

Luc 19.17 : « Tu as été fidèle en peu de chose, reçois l’autorité sur dix villes. » → La fidélité sur terre détermine l’autorité dans le Royaume céleste.

Matthieu 5.19 : « Celui qui violera un seul de ces commandements… sera appelé le plus petit dans le Royaume des cieux ; mais celui qui les observera… sera appelé grand. » → Il y a des distinctions dans le Royaume, sans injustice ni jalousie.

2- Différentes responsabilités et degrés de gloire

Responsabilités : Certains auront des rôles particuliers dans le Royaume (régner, enseigner, servir).

Couronnes : Des récompenses spécifiques seront données selon la fidélité, l’amour, la persévérance.

Proximité avec le Messie Jésus : Certains brilleront davantage, comme les étoiles (voir Daniel 12.3).

Mais attention : aucune récompense ne sera source d’orgueil ou de division. Au ciel, tout est pur, joyeux, et centré sur le Messie Jésus. Les différences seront des expressions de la grâce, non des privilèges humains.

3- Synthèse – Unité dans le salut, diversité dans la récompense

Tous les croyants seront dans la gloire éternelle, mais la fidélité sur terre aura un impact éternel. Il y aura des rôles, des couronnes, des responsabilités, et une proximité plus ou moins grande avec Christ, non pour créer des hiérarchies humaines, mais pour honorer la fidélité dans l’amour.

VI – Quelle est la structure hiérarchique des anges et des archanges ?

Nous remarquons dans les textes bibliques qu’il existe une hiérarchie au ciel. En effet, tous les anges sont au ciel mais tous n’ont pas la même fonction et la même dénomination.

Nous n’allons pas entrer dans une exégèse sur ce thème mais simplement rappeler certains versets dans le but de valider cette affirmation sur la hiérarchie des anges.

Voici les références bibliques pour valider chaque catégorie de la hiérarchie angélique mentionnée. Ces versets ne dressent pas une liste exhaustive, mais ils soutiennent l’existence de ces ordres célestes :

1- Groupe (Triade) supérieur (proche de Dieu)

Séraphins : Esaïe 6.2 – « Des séraphins se tenaient au-dessus de lui ; ils avaient chacun six ailes… » → Ils sont associés à la louange et à la sainteté de Dieu.

Chérubins : Ezéchiel 10.1-22 – Vision des chérubins portant le trône de Dieu → Ils symbolisent la connaissance divine et la présence de Dieu.

Trônes : Colossiens 1.16 – « …les trônes, les dignités, les dominations, les autorités… » → Mentionnés comme puissances célestes créées par Christ.

2- Groupe (Triade) intermédiaire (gouvernance céleste)

Dominations : Ephésiens 1.21 – « …au-dessus de toute domination, autorité, puissance et dignité… » → Elles exercent une autorité spirituelle dans l’ordre céleste.

Vertus : 1 Pierre 3.22 (indirectement) – « …les anges, les autorités et les puissances lui ont été soumis. » → Bien que le terme exact soit rare, les vertus sont comprises comme des puissances agissantes.

Puissances : Colossiens 2.10 – « …il est le chef de toute domination et de toute puissance. »

3- Groupe (Triade) inférieure (relation avec les hommes)

Principautés : Ephésiens 3.10 – « …les principautés et les puissances dans les lieux célestes… » → Elles sont liées à l’ordre des nations et à la révélation divine.

Archanges : 1 Thessaloniciens 4.16 – « …à la voix d’un archange… » → L’archange Michel est aussi mentionné dans Jude 1.9.

Anges : Hébreux 1.14 – « Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? »

4- Synthèse des références principales

Les textes bibliques révèlent l’existence d’une hiérarchie angélique, où chaque groupe d’anges, a une fonction spécifique. Cette structure, sans être exhaustive ni dogmatique, est soutenue par plusieurs versets.

Groupe supérieur (proche de Dieu) : Séraphins (Esaïe 6.2), Chérubins (Ezéchiel 10), Trônes (Colossiens 1.16) — ils contemplent et glorifient Dieu.

Groupe intermédiaire (gouvernance céleste) : Dominations (Ephésiens 1.21), Vertus (1 Pierre 3.22), Puissances (Colossiens 2.10) — ils régulent l’ordre spirituel.

Groupe inférieur (relation avec les hommes) : Principautés (Ephésiens 3.10), Archanges (1 Thessaloniciens 4.16, Jude 1.9), Anges (Hébreux 1.14) — ils interviennent dans le monde humain.

Cette classification en trois niveaux vient des écrits du Pseudo-Denys l’Aréopagite, enrichie par Saint Thomas d’Aquin, et largement reconnue dans la tradition chrétienne.

4- Origine de la classification en triades

La hiérarchie angélique en neuf chœurs, répartis en trois triades, vient des écrits du Pseudo-Denys l’Aréopagite au Ve siècle. Cette structure a été reprise et développée par Saint Thomas d’Aquin et est largement acceptée dans la tradition chrétienne, bien qu’elle ne soit pas un dogme officiel.

VI – Une telle organisation serait-elle possible avec les chrétiens au ciel ?

Nous remarquons que le Messie Jésus affirme qu’il y a différentes demeures dans la maison du père.

Jean 14.2 (S21)

2 Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. Si ce n’était pas le cas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place.

1- Que signifie “plusieurs demeures” ?

Cette expression évoque la diversité des places réservées aux croyants dans la présence éternelle de Dieu. Voici quelques interprétations possibles :

Richesse et abondance du Royaume : Le ciel n’est pas uniforme ni limité, il est vaste, accueillant, et préparé pour chacun.

Individualité dans l’unité : Chaque croyant reçoit une place “préparée”, une demeure qui reflète son parcours, sa fidélité, son appel.

Possibilité de degrés de gloire : Certains théologiens y voient une allusion à des niveaux de récompense ou de proximité avec Dieu, selon la vie vécue en Christ (cf. 1 Corinthiens 3.14-15, Matthieu 25.21).

2- Lien avec la hiérarchie angélique

Tout comme les anges sont organisés en ordres célestes selon leur mission et leur proximité avec Dieu, certains pensent que les croyants pourraient aussi vivre une diversité de fonctions ou de gloire dans l’éternité, non pas comme une hiérarchie de domination, mais comme une harmonie de rôles dans le Royaume.

3- Conclusion

La parole de Jésus sur les “demeures” est une promesse de préparation personnelle, d’accueil éternel, et peut-être d’une diversité glorieuse dans la communion avec Dieu. Elle ne parle pas d’inégalité, Oui, le principe de “différentes demeures” ou de “récompenses variées” dans le ciel est évoqué à plusieurs endroits dans la Bible, suggérant une diversité dans la gloire ou la fonction des croyants dans l’éternité.

1- Jean 14.2 : la base du concept

Jésus déclare : « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père… » Ce verset est souvent interprété comme une promesse d’un lieu préparé pour chaque croyant, mais aussi comme une allusion à une diversité d’expériences célestes.

2- Autres passages bibliques qui soutiennent cette idée

Voici quelques versets qui renforcent l’idée de récompenses distinctes ou de rôles différenciés dans le Royaume de Dieu :

1 Corinthiens 3.14-15 : Les œuvres de chacun seront éprouvées par le feu. Cela implique que certains recevront une récompense plus grande selon leur fidélité.

Matthieu 5.19 : “Le plus petit dans le Royaume des cieux…” Jésus distingue des “rangs” dans le Royaume selon l’obéissance aux commandements.

Matthieu 25.21 : “Tu as été fidèle en peu de choses, je te confierai beaucoup.” Cela suggère une responsabilité accrue dans l’éternité selon la fidélité terrestre.

Luc 19.17 : “Tu seras gouverneur de dix villes.” Une parabole qui illustre des récompenses proportionnelles à l’engagement.

Daniel 12.3 : “Ceux qui auront enseigné la justice brilleront comme des étoiles.” Une image de gloire différenciée selon les œuvres.

3- Interprétation théologique

Certains théologiens, comme Augustin, Thomas d’Aquin, ou des penseurs modernes, voient dans ces textes une hiérarchie de gloire, non pas fondée sur le mérite humain, mais sur la grâce reçue et la réponse à l’appel divin.

Cela ne signifie pas une inégalité injuste, mais une harmonie céleste, où chacun trouve sa place selon ce qu’il a été appelé à vivre.

4- Conclusion

La Bible ne parle pas d’une “hiérarchie sociale” des chrétiens dans le ciel, mais elle évoque des demeures multiples, des récompenses variées, et des rôles distincts selon la fidélité, l’amour et le service. Le salut est offert à tous, mais la gloire peut différer selon la réponse à l’appel divin.

VII – Y aura-t-il différents statuts parmi les perdus en Enfer ?

En analysant le principe du jugement des perdus et de la différentiation des sentences pourrait-on imaginer différente place en enfer ou simplement tous perdus ?

Oui, plusieurs passages bibliques et interprétations théologiques suggèrent qu’il existe des degrés de châtiment en enfer, ce qui implique une forme de hiérarchie ou de différenciation dans la sentence des perdus, même si tous sont séparés de Dieu.

1- Une justice proportionnée : fondement biblique

La Bible présente l’enfer comme un lieu de jugement, mais aussi comme un lieu où la sévérité du châtiment varie selon la culpabilité :

Matthieu 10.15 : “Le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins sévèrement que cette ville-là.” ➤ Jésus indique une gradation dans le jugement selon la lumière reçue et rejetée.

Matthieu 11.22-24 : “Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous…” ➤ Ceux qui ont eu plus d’accès à la vérité mais l’ont rejetée subiront un jugement plus lourd.

Luc 12.47-48 : “Le serviteur qui a su… sera battu de beaucoup de coups ; celui qui n’a pas su… de peu de coups.” ➤ Principe clair de responsabilité proportionnelle.

2- Enseignement théologique

Des penseurs comme Albert N. Martin ou Thomas d’Aquin ont développé l’idée que :

Le châtiment est éternel pour tous, mais plus intense pour certains.

Les critères incluent : le degré de péché dans la vie, l’influence négative sur autrui, la lumière de l’Évangile rejetée. Cela ne signifie pas des “lieux” géographiques distincts, mais plutôt des niveaux de souffrance ou de rétribution adaptés à chaque cas.

3- Peut-on parler de “places” en enfer ?

Symboliquement oui : comme le ciel a “plusieurs demeures”, l’enfer pourrait avoir plusieurs degrés de séparation, de souffrance ou de honte.

Mais tous sont perdus : la séparation d’avec Dieu est totale, même si la justice divine nuance la sentence.

4- Conclusion

La Bible enseigne une justice divine nuancée, où le jugement des perdus tient compte de leur connaissance, leur influence et leur rébellion. Il est donc raisonnable d’imaginer des degrés de châtiment en enfer, sans pour autant parler de “places” au sens spatial, mais plutôt de mesures de rétribution adaptées à chacun.

Conclusion

En examinant les textes bibliques relatifs aux rétributions et aux condamnations, il apparaît que le jugement divin comporte une certaine adaptation : il existe des degrés dans la manière dont chaque homme est jugé. Cette observation a conduit certains à supposer l’existence de différentes places, tant au ciel qu’en enfer, correspondant à chaque individu selon ses actions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises.

Néanmoins, la Bible ne définit pas explicitement cette situation. Elle précise que le salut est accessible et que chacun peut, s’il le souhaite, entrer dans le royaume de Dieu ou non. En revanche, la position exacte occupée dans ce lieu, que ce soit le royaume de Dieu ou l’enfer, reste moins clairement établie, ce qui conduit principalement à des hypothèses.

Au cours de cette étude, certaines de ces hypothèses ont été reprises pour tenter de répondre aux questions que l’on peut se poser. Ainsi, des éléments factuels suggèrent l’existence de diverses condamnations ou rétributions selon les cas, mais il n’y a pas d’affirmations claires quant aux conséquences précises de ces sentences.

Enfin, il convient de rappeler que l’application de nos principes humains au jugement divin serait inappropriée. Le jugement de Dieu est parfaitement juste et dépasse nos conceptions humaines : celui qui choisit de rémunérer tous les ouvriers de la même somme agit selon des principes qui échappent à notre perception de la justice.

2 Corinthiens 5.20 : « Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! ».