Le Messie Jésus considérait-il les Samaritains comme des étrangers ?
Oui, le Messie Jésus reconnaît les Samaritains comme des étrangers dans le contexte religieux et culturel juif, mais il les intègre volontairement dans son enseignement pour révéler la portée universelle du salut et dénoncer les barrières ethniques et spirituelles.
Le mot grec utilisé ici est ἀλλογενής (allogenēs), qui signifie littéralement « d’une autre race » ou « d’un autre peuple ». C’est un terme fort, utilisé dans la Septante pour désigner les non-Israélites. Le Messie Jésus emploie ce mot pour désigner le Samaritain, soulignant qu’il est extérieur au peuple juif dans le cadre religieux et ethnique.
Contexte historique et religieux
À l’époque de Jésus, les Juifs considéraient les Samaritains comme des schismatiques, voire des païens. Ils avaient leur propre temple sur le mont Garizim et rejetaient une partie des Écritures hébraïques.
Jean 4.9 (S21) précise : La femme samaritaine lui dit : « Comment ? Toi qui es juif, tu me demandes à boire, à moi qui suis une femme samaritaine ?», Les Juifs, en effet, n’ont pas de relations avec les Samaritains. –
Jésus reconnaît leur statut… mais le dépasse
Luc 17.18–19 (S21) révèle la guérison des dix lépreux, « Ne s’est-il trouvé que cet étranger pour revenir et rendre gloire à Dieu ?» Puis il lui dit : « Lève-toi, vas-y, ta foi t’a sauvé.»
Jean 4.1-26 montre la Samaritaine au puits : le Messie Jésus engage un dialogue profond avec une femme samaritaine, bravant les tabous religieux et sociaux. Il lui révèle qu’adorer en esprit et en vérité dépasse les lieux sacrés.
Luc 10.25–37 rapporte la parabole du bon Samaritain : le Samaritain devient une figure du prochain véritable, surpassant le prêtre et le lévite. Le Messie Jésus renverse les attentes : l’étranger devient l’exemple à suivre.
En résumé
Le Messie Jésus reconnaît le statut d’ »étranger » des Samaritains, mais ne les exclut pas. Il les met en lumière comme témoins de la foi, de la compassion et de la vérité. Le terme « étranger » devient chez lui un point de départ pour révéler l’inclusion radicale du Royaume.
