Réflexion sur la catastrophe du funiculaire de Gloria et l’enseignement du Messie Jésus
Luc 13.4 (S21)
4 Ou bien ces 18 personnes sur qui la tour de Siloé est tombée et qu’elle a tuées, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ?
Le 3 septembre 2025, un tragique accident impliquant le funiculaire de Gloria à Lisbonne a coûté la vie à 16 personnes et fait 20 blessés graves. Présents sur les lieux, mon épouse et moi avons entendu de nombreux témoins exprimer leur stupeur et leur sentiment de vulnérabilité, répétant souvent : « J’aurais pu être dans ce wagon et compter parmi les victimes. »
Ce drame rappelle un événement similaire rapporté dans les Évangiles : l’effondrement de la tour de Siloé en Israël, au temps du Messie Jésus, qui fit 18 victimes. Face à cette catastrophe, la question s’est posée : « Ces gens qui sont morts étaient-ils de plus grands pécheurs ? » Cette interrogation illustre une tendance humaine à associer les calamités aux fautes des personnes concernées, comme le suggère également Jean 9.2. Toutefois, la réponse du Messie Jésus est sans ambiguïté : « Non, je vous le dis. Mais si vous ne changez pas d’attitude, vous périrez tous de même. » (Luc 13.5 S21)
Il serait malvenu de penser que le Messie Jésus manque de compassion envers les victimes et leurs familles. En réalité, il est souvent « ému de compassion » devant les foules qui viennent à lui pour être guéries (Matthieu 9.36, Matthieu 14.14, Matthieu 15.32 et Marc 6.34). Toutefois, face à de telles situations, il invite à une réflexion plus profonde : « Non, je vous le dis. Mais si vous ne changez pas d’attitude, vous périrez tous de même. »
La lecture des Évangiles révèle que le Messie Jésus porte un regard unique sur les événements. Par exemple, lorsqu’il arrive devant Jérusalem (Luc 13.34), il ne s’attarde pas sur la beauté du site comme le fait Flavius Joseph, qui décrit un Temple resplendissant de magnificence. De même, le Talmud de Babylone (traité Soucca 51b) souligne la beauté exceptionnelle du Temple d’Hérode. Mais pour le Messie Jésus, la question essentielle est ailleurs :
« Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! » (Luc 13.34 S21)
Le Messie Jésus voit une foule qui s’oppose à Dieu. Dans le texte cité, il ne perçoit pas une assemblée venue l’écouter, mais des personnes perdues pour l’éternité (Luc 23.28-31[b]). Selon lui, la mort physique n’est qu’un passage vers une autre forme de vie, dont la qualité dépend des choix faits ici-bas. L’être humain s’apitoie sur le sort des victimes, mais néglige souvent de considérer l’endroit où il passera l’éternité.
L’essentiel pour Jésus, c’est l’entrée dans le royaume de Dieu. La qualité de vie terrestre, aussi élevée soit-elle, ne peut rivaliser avec une place dans le royaume divin. L’apparence de Jérusalem, si belle soit-elle, importe peu face à l’enjeu spirituel fondamental ([b]1 Samuel 16.7).
Pour souligner l’importance du royaume de Dieu, il déclare :
« Que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme ? Que donnerait un homme en échange de son âme ? » (Marc 8.36-37)
À travers des mots accessibles à tous, Jésus démontre que la vie éternelle dans le royaume de Dieu surpasse de loin la meilleure des vies sur terre. Ainsi, il est sage de suivre le conseil de Paul et Silas :
« Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille. » (Actes 16.31).
Dominique Lormier