Société
Faits de société 003
Le mariage homosexuel

Pour plus d’informations

Vous pouvez consulter l’Ă©tude FDS002 : L’homosexualitĂ©

Introduction

L’évolution de la sociĂ©tĂ© contemporaine s’est traduite par des changements lĂ©gislatifs parfois perçus comme difficiles Ă  accepter pour certains groupes, notamment en raison de l’ñge ou de convictions religieuses. Par exemple, le mariage homosexuel constitue une nouveautĂ© par rapport aux normes sociales des dĂ©cennies antĂ©rieures. Il suscite des dĂ©bats sur la transformation de structures institutionnelles Ă©tablies depuis des millĂ©naires.

Cette loi s’inscrit dans le cadre de la libĂ©ration des mƓurs au sujet de l’homosexualitĂ©.

Chacun reste libre d’exprimer son opinion, qu’elle soit en faveur ou non de cette loi ; toutefois, ce point ne sera pas traitĂ© ici. L’objectif de cette Ă©tude est d’analyser ce texte lĂ©gislatif Ă  la lumiĂšre des sources bibliques.

L’institution du mariage gay

Le mariage gay, ou mariage pour tous, dĂ©signe l’union civile entre deux personnes de mĂȘme sexe. Juridiquement, il confĂšre aux couples homosexuels les mĂȘmes droits et devoirs qu’aux couples hĂ©tĂ©rosexuels.

 

En France
Il devient légal le 17 mai 2013, grùce à la loi dite « Mariage pour tous ».
Les couples homosexuels ont les mĂȘmes droits que les couples hĂ©tĂ©rosexuels : mariage civil, adoption, hĂ©ritage, sĂ©curitĂ© sociale, etc.
Cette avancée a été portée par des mouvements LGBT+ et soutenue par le gouvernement Ayrault.
Dans le monde
Le mariage homosexuel est légal dans plus de 39 pays, dont :
Pays-Bas (premier pays à légaliser en 2001)
Canada, Espagne, Belgique, Suùde, États-Unis, Allemagne, Australie, Afrique du Sud, Uruguay, Taiwan, etc.
ThaĂŻlande est le dernier pays Ă  l’avoir lĂ©galisĂ© (septembre 2024, entrĂ©e en vigueur en janvier 2025).
Dans certains pays, le mariage est reconnu mais pas encore autorisé (ex. : Japon, Brésil, Costa Rica).
Implications juridiques
Les couples de mĂȘme sexe peuvent :
Adopter des enfants
BĂ©nĂ©ficier des mĂȘmes droits patrimoniaux et sociaux
Accéder à la sécurité sociale et aux soins médicaux
Être protĂ©gĂ©s par les lois sur les droits humains
Débats et oppositions
Certains groupes religieux ou conservateurs s’opposent au mariage gay pour des raisons thĂ©ologiques ou morales.
D’autres y voient une avancĂ©e majeure pour l’égalitĂ©, la dignitĂ© et la reconnaissance des couples LGBT+.
Le pouvoir politique a été fortement influencé par les mouvements LGBT+ pour promulguer cette loi sur le mariage gay.

 

Un maire en France n’a pas le droit de refuser de marier un couple homosexuel au nom de ses convictions personnelles. Depuis la loi du 17 mai 2013, le mariage est ouvert aux couples de mĂȘme sexe.

Les maires et leurs adjoints sont tenus de respecter la loi républicaine et ne peuvent invoquer une clause de conscience pour refuser de célébrer un mariage homosexuel.

Un refus fondĂ© sur l’orientation sexuelle constitue une discrimination. Cela expose l’officier d’état civil Ă  : 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende ainsi qu’à des dommages et intĂ©rĂȘts au couple lĂ©sĂ©.

Quelle est la position de l’église ?

La position de l’Église catholique sur le mariage homosexuel est claire et repose sur une distinction entre accueil pastoral et doctrine sacramentelle :

Position officielle

L’Église considĂšre que le mariage est un sacrement rĂ©servĂ© Ă  l’union entre un homme et une femme.

Les relations homosexuelles sont vues comme contraires à la loi morale naturelle, car elles ne sont pas ouvertes à la procréation et ne reposent pas sur la complémentarité sexuelle.

Accueil des personnes homosexuelles

Le catĂ©chisme de l’Église catholique insiste sur le fait que les personnes homosexuelles doivent ĂȘtre accueillies avec respect, compassion et dĂ©licatesse, sans discrimination injuste.

En dĂ©cembre 2023, le Vatican a autorisĂ© la bĂ©nĂ©diction des couples de mĂȘme sexe, Ă  condition qu’elle soit faite hors du cadre liturgique et sans confusion avec le mariage sacramentel.

En résumé

Pas de mariage religieux catholique pour les couples homosexuels.

Possibilité de bénédiction, mais en dehors des rites officiels.

Respect des personnes, mais maintien de la doctrine traditionnelle.

 

L’Église protestante unie de France (EPUdF), principale branche du protestantisme français, a adoptĂ© une position ouverte et inclusive sur le mariage homosexuel :

Décision historique

En mai 2015, lors d’un synode national, l’EPUdF a votĂ© Ă  une Ă©crasante majoritĂ© (94 voix pour, 3 contre) pour autoriser la bĂ©nĂ©diction des couples homosexuels2.

Cette bĂ©nĂ©diction peut ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ©e aprĂšs le mariage civil, car dans le protestantisme, le mariage n’est pas un sacrement, mais un engagement devant Dieu et la communautĂ©.

Liberté locale

Chaque pasteur et chaque paroisse reste libre d’accepter ou non de bĂ©nir ces unions.

Un courant interne, appelĂ© les Attestants, s’est formĂ© en rĂ©action Ă  cette dĂ©cision, regroupant environ 10 Ă  15 % des membres de l’EPUdF, opposĂ©s Ă  cette bĂ©nĂ©diction.

Autres branches protestantes

La Mission populaire Ă©vangĂ©lique autorise Ă©galement un geste liturgique d’accueil et de priĂšre pour les couples homosexuels.

En revanche, les Églises Ă©vangĂ©liques conservatrices et certaines branches rĂ©formĂ©es restent fermement opposĂ©es Ă  toute reconnaissance religieuse des unions homosexuelles.

Les diffĂ©rentes dĂ©nominations chrĂ©tiennes ont des positions trĂšs variĂ©es sur le mariage homosexuel, allant de la condamnation stricte Ă  l’acceptation pleine et entiĂšre. Voici un panorama des principales tendances :

Dénominations opposées au mariage homosexuel

Ces Églises s’appuient sur une lecture littĂ©rale de la Bible et considĂšrent l’homosexualitĂ© comme un pĂ©chĂ© :

Églises Ă©vangĂ©liques conservatrices : comme l’Église de Dieu en Christ ou certaines branches baptistes, elles rejettent fermement le mariage homosexuel et l’homosexualitĂ© en gĂ©nĂ©ral.

Église orthodoxe : elle considĂšre les actes homosexuels comme contraires Ă  la loi divine et rejette toute forme de reconnaissance lĂ©gale ou religieuse.

Certaines Églises protestantes traditionnelles : comme certaines branches rĂ©formĂ©es ou pentecĂŽtistes, qui maintiennent une vision traditionnelle du mariage.

Dénominations inclusives et affirmatives

Ces Églises adoptent une thĂ©ologie plus ouverte et inclusive :

Église protestante unie de France (EPUdF) : elle autorise la bĂ©nĂ©diction des couples homosexuels depuis 2015.

Église anglicane (selon les provinces) : certaines branches, comme l’Église Ă©piscopale des États-Unis ou l’Église d’Écosse, cĂ©lĂšbrent des mariages homosexuels.

Églises mĂ©thodistes progressistes : certaines communautĂ©s locales bĂ©nissent les unions homosexuelles, bien que la position globale reste divisĂ©e.

Églises indĂ©pendantes et communautaires : comme l’Église mĂ©tropolitaine communautaire, fondĂ©e spĂ©cifiquement pour accueillir les personnes LGBTQ+.

En résumé

Église catholique : refus du mariage, bĂ©nĂ©dictions possibles

Églises Ă©vangĂ©liques conservatrices : rejet total

Église orthodoxe : rejet total

Église protestante unie de France : bĂ©nĂ©diction autorisĂ©e

Église anglicane (selon les pays) : mariage autorisĂ© dans certaines provinces

Églises inclusives : mariage cĂ©lĂ©brĂ© et pleinement reconnu.

 

L’islam, dans ses interprĂ©tations traditionnelles, rejette l’homosexualitĂ©, ce qui exclut la possibilitĂ© du mariage homosexuel selon une lecture littĂ©rale du Coran.

Toutefois, certaines approches contemporaines proposent une interprĂ©tation plus inclusive des textes, soulignant que le contexte historique et social influence la comprĂ©hension des Ă©critures sacrĂ©es. Par ailleurs, il existe des communautĂ©s musulmanes LGBTQ+ qui s’efforcent de concilier leur orientation sexuelle avec leur foi, souvent en dehors du cadre des institutions religieuses traditionnelles.

Que dit la Bible ?

La Bible n’aborde pas explicitement la question du mariage homosexuel tel qu’il est dĂ©fini de nos jours. Toutefois, de nombreux passages bibliques sont rĂ©guliĂšrement citĂ©s dans le cadre des discussions relatives Ă  l’homosexualitĂ© et au mariage. Pour une analyse approfondie des textes bibliques traitant de l’homosexualitĂ©, il convient de se rĂ©fĂ©rer Ă  l’article prĂ©cĂ©dent (FDS002 : L’homosexualitĂ©), dans lequel ces Ă©lĂ©ments ont Ă©tĂ© examinĂ©s en dĂ©tail.

D’aprĂšs notre comprĂ©hension des Ecritures, la position biblique sur les pratiques homosexuelles est sans Ă©quivoque : elles sont explicitement dĂ©signĂ©es comme contraires Ă  la volontĂ© divine et qualifiĂ©es de pĂ©chĂ©. Dans cette lumiĂšre, la cĂ©lĂ©bration religieuse d’un mariage entre personnes de mĂȘme sexe ne peut ĂȘtre envisagĂ©e sans s’écarter des fondements bibliques.

Ainsi, les responsables religieux qui choisissent de cĂ©lĂ©brer ces unions selon les mĂȘmes modalitĂ©s que les mariages hĂ©tĂ©rosexuels adoptent une posture en contradiction manifeste avec les enseignements clairs de la Parole de Dieu.

Rappel des textes bibliques

Comme nous l’avons dit prĂ©cĂ©demment, la Bible ne parle pas directement du mariage homosexuel tel qu’on le conçoit aujourd’hui, mais elle contient plusieurs passages qui sont souvent citĂ©s dans les dĂ©bats sur l’homosexualitĂ© et le mariage. Voici les principaux Ă©lĂ©ments :

Passages souvent invoqués

GenĂšse 2.24 : « L’homme quittera son pĂšre et sa mĂšre, et s’attachera Ă  sa femme, et ils deviendront une seule chair. ». Ce verset est souvent interprĂ©tĂ© comme dĂ©finissant le mariage biblique comme une union entre un homme et une femme.

Matthieu 19.4-6 : JĂ©sus confirme cette vision en disant : « N’avez-vous pas lu que le CrĂ©ateur, au commencement, fit l’homme et la femme […] Que l’homme donc ne sĂ©pare pas ce que Dieu a uni. ». Cela renforce l’idĂ©e d’un mariage hĂ©tĂ©rosexuel comme modĂšle divin.

LĂ©vitique 18.22 : « Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination. ». Ce verset est souvent citĂ© pour condamner les actes homosexuels.

Romains 1.26-27 : Paul parle de « passions infùmes » et de relations homosexuelles comme « contre nature ».

1 Corinthiens 6.9-10 : Paul Ă©numĂšre ceux qui « n’hĂ©riteront pas du royaume de Dieu », incluant les « impudiques » et les « hommes qui couchent avec des hommes » selon certaines traductions.

Interprétations divergentes

Les thĂ©ologiens conservateurs voient ces versets comme une condamnation claire de l’homosexualitĂ© et du mariage gay.

Les thĂ©ologiens progressistes soulignent que ces textes doivent ĂȘtre replacĂ©s dans leur contexte historique et culturel, et que le message central de la Bible est l’amour, la justice et la dignitĂ©.

Il est important de noter que l’amour de Dieu envers l’humanitĂ© n’implique pas l’acceptation inconditionnelle de tous les comportements humains. Le concept de pĂ©chĂ© est considĂ©rĂ© comme un facteur de sĂ©paration entre l’ĂȘtre humain et Dieu, et le pardon, tel que dĂ©crit par la doctrine liĂ©e Ă  la mort du Messie JĂ©sus, est prĂ©sentĂ© comme la voie permettant de restaurer cette relation. Par ailleurs, il est indiquĂ© que ceux qui ne souscrivent pas Ă  ce principe ne participent pas Ă  ce projet de salut.

MĂȘme si l’amour de Dieu dĂ©passe ce que nous pouvons imaginer il n’en demeure pas moins que certains seront sauvĂ©s mais que d’autres seront perdus.

Conclusion

Bien que le mariage homosexuel soit perçu par les lĂ©gislateurs comme une avancĂ©e sociale, il reprĂ©sente, selon les enseignements du Messie JĂ©sus et de la Bible, un Ă©loignement des principes divins. Contrairement Ă  l’idĂ©e rĂ©pandue que les lois de Dieu restreignent la libertĂ© humaine, elles agissent en rĂ©alitĂ© comme des repĂšres protecteurs, destinĂ©s Ă  prĂ©server l’homme de nombreuses souffrances et dĂ©rives.

Cette « Ă©volution » sociĂ©tale tend Ă  obscurcir les fondements spirituels, en laissant croire que ce qui est moralement acceptable aux yeux des hommes l’est aussi devant Dieu. Pourtant, la Parole affirme clairement que ce que l’homme considĂšre comme bien peut ĂȘtre, en vĂ©ritĂ©, contraire Ă  la volontĂ© divine (EsaĂŻe 5.20). Et ce n’est pas devant les institutions humaines que chacun devra rendre compte, mais devant Dieu lui-mĂȘme (EcclĂ©siaste 11.9).

Dans ce contexte, le disciple du messie JĂ©sus est appelĂ© Ă  dĂ©noncer les lois contraires Ă  la vĂ©ritĂ© biblique, non par jugement ou condamnation, mais par amour et vĂ©ritĂ©. Sa mission est d’alerter, d’accompagner, et de tĂ©moigner que la Bible propose des solutions durables, approuvĂ©es par Dieu.

« JĂ©sus lui dit : Si tu peux !
 Tout est possible Ă  celui qui croit. », Marc 9.23.