Les vendeurs chassés du Temple
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Introduction
Les auteurs des Évangiles citent, indépendamment, parfois les mêmes faits. Ils apportent leur touche personnelle, ce qui augmente la richesse du récit.
Nous remarquons, de temps à autres, des histoires qui se ressemblent mais qui présentent des différences telles que nous n’arrivons plus à les concilier.
C’est le cas de ce passage où le Messie Jésus chasse les marchands du Temple.
Les écrivains bibliques font-ils référence, dans ce cas présent, au même événement ou simplement à deux faits bien distincts ?
Les récits de Matthieu, Marc et Luc
Ces trois textes des Evangiles synoptiques, semblables, relatent des événements survenant la semaine de la crucifixion. Marc souligne particulièrement la grande notoriété du Messie Jésus. Celui-ci peut se permettre d’agir de la sorte car les autorités du Temple n’oseraient jamais l’arrêter devant ses fidèles.
Matthieu, Marc et Luc ne fournissent pas beaucoup de détails sur l’événement lui-même.
Selon Marc 11.11, le Messie Jésus, la veille, avait déjà repéré les lieux avant de repartir pour le village de Béthanie où résidaient Marthe, Marie et Lazare. Il a donc, pendant la nuit, pu réfléchir à la conduite à adopter et choisir le meilleur moment pour agir.
Les vendeurs, installés sous le portique de Salomon, empiétaient également sur le parvis des Gentils. De plus, selon Marc 11.16, ils traversaient l’esplanade pour leurs attirer des clients, rendant alors impossible le recueillement et la prière. L’intervention du Messie Jésus apparaît donc légitime.
Nous remarquons que l’allusion à la destruction du Temple dans les Evangiles synoptiques fait partie d’un discours annoncé, non pas le jour où le Messie Jésus chasse les vendeurs, mais le lendemain, sur le mont des Oliviers.
Les autorités juives sont intervenues afin de calmer la situation. Il était crucial d’éviter que celle-ci dégénère et entraîne le peuple dans un soulèvement, car l’armée romaine aurait alors réprimé l’insurrection dans un bain de sang.
Les trois auteurs citent les paroles du Maître, qui reprennent celles de Esaïe 56.7 et Jérémie 7.11.
Nous pouvons nous interroger sur l’utilité d’une telle action, car nous constatons que rien ne semble pouvoir arrêter ce phénomène maintenant.
Malgré tout, le Messie Jésus, en agissant de la sorte, va affirmer son autorité, bien supérieure à celle des responsables religieux et du souverain sacrificateur Caïphe, qui restent passifs face à ces dérives.
En définitive, si les trois récits de Matthieu, Marc et Luc sont en harmonie, celui de Jean se démarque considérablement.
Le Messie Jésus a-t-il tenté à deux reprises de purifier le Temple ?
Le récit de Jean
Nous savons que Jean a écrit son récit tardivement et qu’il connaissait les écrits de ses amis. Pourtant, il relate cette péripétie en développant un détail inédit : le Messie Jésus se confectionne un fouet et l’utilise pour chasser tout ce monde, commerçants et bêtes inclus.
La scène, brutale en apparence, n’a pas déclenché l’intervention des soldats romains, ce qui nous laisse supposer son caractère plutôt discret. Ses disciples restent spectateurs et n’interviennent pas ! Lorsque Jean note qu’il chassa tous les vendeurs du Temple, il pense sûrement à ceux qui se trouvaient à proximité.
Une intervention de grande ampleur se révélait impossible, car les soldats romains, mais aussi la garde juive du Temple, seraient rapidement intervenus pour arrêter le fauteur de troubles. Les consignes du préfet Ponce Pilate étaient très précises : aucune perturbation ne serait tolérée sous peine d’une répression sanglante.
La foule présente a sûrement masqué son intervention. Nous constatons que personne ne l’a neutralisé. Contrairement à toute attente, un dialogue courtois s’instaure.
Visiblement, le Messie Jésus n’envisageait pas de chasser tous les commerçants du Temple, ce qui apparaît impossible, mais simplement d’envoyer un message au peuple.
Jean décrit l’histoire et ensuite ajoute, premièrement, son commentaire au verset Jean 2.17. Il note ensuite un échange avec des Juifs, sûrement des marchands du Temple.
Nous ne constatons aucune réaction des autorités religieuses, ce qui semble accréditer le fait que l’intervention du Messie Jésus est restée très localisée.
Jean place ce récit au début du ministère du Maître, en avril de l’an 30 selon notre chronologie.
Plusieurs points dans ce récit nécessitent une explication :
Les autorités religieuses ou romaines n’interviennent pas alors qu’elles sont vigilantes à toute tentative de sédition. Nous pouvons l’interpréter en soulignant le caractère plutôt réduit de cette intervention, qui est donc passée inaperçue pour ces différents observateurs.
La discrétion des disciples nous amène à nous demander s’ils étaient présents lors de cette intervention. Le verset Jean 2.17, soulignant qu’ils se souviennent de paroles du Maître en rapport avec cet événement, semble certifier leur présence. Nous n’en connaissons, malgré tout, pas le nombre.
La réaction très modérée des marchands et des changeurs pourrait aussi surprendre. Les Juifs pieux n’acceptaient pas que Caïphe ait autorisé l’implantation de ces marchands dans l’enceinte du Temple. Ils s’installaient sous le portique de Salomon et occupaient en plus une partie du parvis des Gentils. Les marchands, conscients des réticences de nombreux Juifs, avaient intérêt à calmer la situation qui aurait pu rapidement dégénérer et entraîner des interventions brutales de l’armée romaine. Un dialogue courtois apparaît comme la meilleure solution pour résoudre ce problème.
Le verset Jean 2.14 semble indiquer un étonnement véritable de trouver des vendeurs sur l’esplanade du Temple. Effectivement, après la rénovation du Temple, Caïphe, dans un souci de contrôle des animaux, mais aussi des transactions, avait autorisé ces marchands à investir ces emplacements. Ils se trouvaient auparavant situés sur le mont des Oliviers. La place importante occupée pour ce commerce reste une grande surprise pour ces Juifs venus pour prier.
Jean indique au verset Jean 2.15 qu’il les chassa tous. Nous comprenons qu’il parle de ceux qui se trouvaient à proximité du Messie Jésus. En effet, au regard du contexte explosif développé par les décisions de Caïphe, une intervention de grande ampleur aurait nécessairement entraîné une riposte brutale de l’armée romaine qui surveillait l’esplanade du Temple. Mais tel ne fut pas le cas ! Notons que compte tenu du brouhaha inhérent au marché aux animaux et aux marchandages, l’action du Messie Jésus n’a pas dû attirer l’attention de beaucoup de personnes.
Le Messie Jésus est seul à agir, et ses disciples se contentent d’observer la scène, ce qui nous laisse supposer que l’action a été rapide. Même si la confection du fouet a pris un certain temps, plusieurs devaient s’interroger sur son utilité. Le Maître n’a pas frappé les marchands qui, sûrement, se plaçaient en rempart pour protéger leurs étals.
Le verset Jean 2.16 indique que le Messie Jésus parle aux vendeurs, les accusant d’avoir transformé, avec leur activité, ce lieu de prières en marché à bestiaux. Il cite Esaïe 56.7 et Jérémie 7.11.
Le verset Jean 2.14 mentionne le Temple, mais il est question ici de l’esplanade et, en particulier, du parvis des Gentils.
En conclusion, au regard des faits rapportés, nous devons reconnaître que l’action du Messie Jésus est restée discrète. Elle a surtout un caractère symbolique : le Maître, affirmant ainsi son autorité, n’a pas recherché un soulèvement du peuple. Pour ce qui est de la violence des actes, force est de reconnaître que personne n’a été blessé et que le Messie Jésus ne souhaitait que rappeler à tous que le Temple était, avant toute chose, la maison de YHWH, Yahvé.
Combien de fois le Messie Jésus a-t-il chassé les marchands du Temple
Jean a-t-il décalé cette péripétie au début de son récit, ce qui nous laisse imaginer, au début du ministère du Messie Jésus ?
S’agit-il d’une première intervention tandis que Matthieu, Marc et Luc nous relatent une seconde ?
Notre réponse repose uniquement sur la différence des faits rapportés. La description d’une intervention violente du Maître, chez Jean, que nous ne retrouvons pas chez Matthieu, Marc ou Luc, nous laisserait penser à deux interventions.
Cette réaction surprenante et surtout inhabituelle ne risquait pas d’être oubliée, ce qui nous amène à penser que les auteurs des Évangiles synoptiques ne l’ont pas rapportée intentionnellement.
Pendant son ministère, le Messie Jésus a participé à 4 fêtes de Pâque à Jérusalem, selon Jean. Il nous semble évident qu’à chaque fois, il devait se révolter devant le désordre occasionné par ce grand marché.
Le bruit, la saleté des excréments des animaux, et surtout le trafic, ne cadraient pas avec la solennité du lieu, même si tout cela se déroulait sur le parvis des Gentils, donc à l’extérieur du lieu saint. Le Messie Jésus aurait donc pu intervenir à chaque fois !
Les deux événements rapportés, d’une part dans les synoptiques et d’autre part par Jean, se ressemblent en effet : dans les deux cas, il est question d’une intervention musclée du Messie Jésus le jour de Pâque sur l’esplanade du Temple, pour chasser les vendeurs et les changeurs de monnaie.
Ensuite, les quatre auteurs rapportent un discours lié au Temple.
Mais les points semblables s’arrêtent là, et les divergences apparaissent telles qu’il semble difficile d’envisager un même événement.
En effet, cinq points démontrent cette différence :
_1 La date, en l’an 30 pour Jean et 33 pour Matthieu, Marc et Luc.
_2 Aucune intervention des autorités pour Jean, alors que dans les Evangiles synoptiques elles décident clairement d’assassiner le Messie Jésus. Le fait insignifiant noté par Jean prend des proportions importantes dans les synoptiques.
_3 Jean parle de la construction du Temple et de la métaphore proposée par le Messie Jésus au sujet de sa mort. Il évoque les trois jours de Jonas dans le ventre du poisson. Matthieu, Marc ou Luc n’effectuent pas ce rapprochement.
_4 Le discours de Jean se résume à un simple dialogue avec les Juifs, qui sont selon nous les marchands, à la suite de l’incident ; tout se déroule sur le parvis des Gentils. Chez Matthieu, Marc et Luc, le discours se trouve placé le lendemain sur le mont des Oliviers.
_5 Il se confectionne un fouet chez Jean, ce qui n’est pas le cas chez Matthieu, Marc et Luc.
En conclusion, les deux événements sont trop différents pour envisager qu’il s’agisse du même fait.
Devons-nous nous étonner qu’à deux reprises lors de fêtes de Pâque, le Messie Jésus ait chassé les vendeurs ou renversé leurs tables ?
Lors des grandes fêtes, les vendeurs se déplaçaient jusque sur l’Esplanade du Temple afin d’attirer les acheteurs. Ce lieu de recueillement et de prière se transformait en marché assourdissant. Les odeurs et le bruit des animaux, mais aussi leurs déjections, accentuaient cette transformation. Beaucoup de Juifs n’acceptaient pas cette décision du Sanhédrin.
Pour n’importe quelle personne juive pieuse, cette situation était révoltante, mais personne n’osait agir, si ce n’est le Messie Jésus.
Un peu d’histoire
Avant la construction du Temple de Salomon, les Juifs géraient personnellement les principes de ce sacrifice de Pâque. Les Lévites se chargeaient d’immoler les bêtes et de les apprêter, car souvent une partie devait être consumée.
Les pèlerins achetaient un agneau ou un chevreau ; les autorités religieuses du temple vérifiaient la conformité de l’animal et pratiquaient le sacrifice. Il semble que le pèlerin égorgeait lui-même la bête et que le prêtre récupérait le sang qui ne devait en aucun cas être consommé, car il représente la vie qui n’appartient qu’à Dieu Lévitique 17.11.
En l’an 30 av. J.-C., les responsables religieux, sous l’autorité du Souverain Sacrificateur Hananel et de son successeur Jésus ben Phabi, nommés par Hérode le Grand, réalisant que le contrôle de la vente des animaux leur échappait, ont décidé de déplacer ce grand marché du Mont des Oliviers directement dans le Temple, sur le parvis des Gentils pour être plus précis.
Nous savons, grâce aux informations de Jean 2.20, que le Temple a été rebâti en 46 ans. Le travail, commencé en l’an -19 ou -20 av. J.-C., devait se terminer vers l’an 28.
Le Souverain Sacrificateur Caïphe a donc réorganisé ce marché, profitant de l’occasion pour le développer. Le Messie Jésus, selon Jean, intervient donc après cette réforme, environ deux ans plus tard, selon nos déductions. Il semble donc que les marchands ont rapidement développé leur activité et gagné du terrain sur l’esplanade du Temple.
Les marchands, négociants et cambistes, mais aussi les autorités religieuses, conscients qu’une partie du peuple considère d’un mauvais œil ce développement, cherchent plutôt à minimiser les interventions de ce nouveau Maître.
La manne financière découlant de cette opération dépasse toutes les prévisions des Sadducéens qui règnent sur le Sanhédrin.
En effet, le résultat apparaît extrêmement avantageux pour ces prêtres. Ils imposent une monnaie spécifique, sûrement le shekel tyrien à cause de sa forte teneur en argent. Jérusalem n’avait pas le droit de battre sa propre monnaie.
La raison officielle, que l’effigie de César sur les pièces était incompatible avec la sainteté du lieu, semble s’effacer devant la réalité économique !
La plupart des pièces en argent, et en particulier le denier romain, référence de l’époque, ne contenaient que 80 % d’argent tandis que le shekel de Tyr atteignait les 95 %. Ce détail n’avait pas échappé aux comptables du Temple.
Le taux de change favorisait les religieux juifs, d’autant plus que les pèlerins, avant de repartir, restituaient les shekels qui leur restaient contre leurs différentes monnaies d’origine.
Ce monopole, profitable aux grands prêtres, défavorisait les notables de la ville, si bien que le Messie Jésus pouvait bénéficier de l’appui de cette opposition.
Nous pouvons imaginer le bruit de ce commerce, à proximité du lieu saint, qui venait perturber les prières des Juifs fidèles.
L’augmentation continuelle des prix imposés par les prêtres a eu pour conséquence que les pauvres ne pouvaient même plus acheter un couple de pigeons.
Cette spéculation révoltante, dénoncée par le Messie Jésus, pouvait donc trouver des soutiens dans diverses classes de la société juive.
La justification de la violence
Le récit de Jean se distingue de ceux de Matthieu, Marc et Luc. En effet, la brutalité y prend davantage de place. La confection d’un fouet accentue cette impression.
Ce comportement du Maître peut-il justifier des violences sous le prétexte de purifications religieuses ? L’Histoire nous démontre, malheureusement, que ce fut trop souvent le cas. Notre but ici n’est pas de commenter l’histoire mais uniquement de considérer le texte de Jean.
Notons que dans le récit raconté par Jean, à part quelques vexations et un peu de travail, personne n’a subi de dommages, ni les hommes ni les animaux. De plus, le Fils de Dieu avait une légitimité et une autorité qu’aucun homme ne peut espérer posséder.
L’ensemble des vendeurs chassés du Temple constitue une interprétation très exagérée. La réalité, comme nous l’avons vu, est bien plus modérée. Quelques négociants ont juste été perturbés, un temps, dans leur activité. Nous sommes loin d’une révolution et cette action reste plutôt symbolique. La grande majorité des pèlerins ainsi que la garde romaine qui surveillait l’esplanade n’ont rien remarqué de suspect.
S’ils avaient décelé la moindre animation anormale, ils auraient soupçonné un début de rébellion et seraient intervenus rapidement et brutalement. Le Messie Jésus aurait alors terminé les fêtes de Pâques dans une prison de la forteresse Antonia.
Nous ne pouvons pas ignorer cet acte brutal et étonnant de la part du Maître. « Le zèle de ta maison me dévore », dira Jean 2.17, afin de justifier, ou du moins expliquer, cette action.
Nous pensons aussi aux reproches que le Messie Jésus a adressés aux pharisiens, les qualifiant d’hypocrites Matthieu 23.13, ou au roi Hérode Antipas qu’il traita de renard Luc 13.32. « Race incrédule et perverse, jusqu’à quand vous supporterai-je ? », dira-t-il à ses propres disciples Matthieu 17.17 ; Marc 9.19 ; Luc 9.41.
Toutes ces manifestations violentes démontrent le fossé qui existait entre la pensée du Maître et celles de ceux qui l’entouraient. La gravité de la situation imposait parfois une réaction énergique afin de provoquer une réponse positive de la part des interlocuteurs.
Utiliser ces exemples pour justifier des comportements violents reviendrait, par exemple, à justifier l’adultère en prenant l’exemple du roi David, l’homme selon le cœur de Dieu, dans l’affaire d’Urie le Héthien 2 Samuel 11.1 !
D’autre part, il faudrait bien étudier les faits avant d’employer le mot « violence ». En effet, renverser les tables des changeurs, chasser les animaux avec un fouet fabriqué avec des cordes, et réprimander les vendeurs de pigeons constituent des actes énergiques en rapport avec la situation, mais parler ici de violence, comme nous pouvons la connaître aujourd’hui, semble exagéré.
Le comportement du Messie Jésus n’a pas effrayé beaucoup de personnes ; elles ont d’ailleurs sûrement repris leur activité lucrative immédiatement après.
Le Messie Jésus a simplement souhaité proclamer un message important et, d’ailleurs, en écrivant ce passage, Jean s’est souvenu du lien saisissant entre ces actes et les paroles de David Psaumes 69.10.
Le dernier lieu consacré à Dieu a été transformé par ces religieux en une zone d’affaires lucratives.
Les 46 années de construction
Les Juifs concernés par l’intervention du Messie Jésus lui rappellent, ainsi qu’à tous ceux qui écoutent, que la reconstruction du Temple a duré 46 ans. Nous savons par ailleurs, grâce à Flavius Josèphe, que le travail de reconstruction a commencé en l’an 20 ou 19 avant J.-C. Dans ces conditions, en ajoutant les 46 ans avancés par ces personnes, nous arrivons aux alentours de l’an 27 ou 28.
Nous avons calculé que cet événement s’est déroulé lors de la Pâque qui a eu lieu le vendredi 7 avril de l’an 30. Comment expliquer cet écart de 2 ou 3 ans ? Nous savons qu’en réalité, les travaux du Temple ont continué jusqu’à l’an 63. Mais ce que ces gens évoquent ici n’est autre que la fin du chantier le plus important, celui de la reconstruction. D’autres travaux de moindre ampleur ont suivi, sans pour autant interdire l’accès du Temple aux pèlerins.
Nous comprenons donc ces paroles comme faisant uniquement référence à une durée et non à une date précise. En effet, selon notre analyse, cette reconstruction était déjà terminée depuis environ trois ans.
Conclusion
Les écrivains bibliques avaient un objectif : rapporter les faits extraordinaires qu’ils avaient vécus. Ils ne se sont pas souciés, à part peut-être Luc, de la chronologie des événements. Ils ne pouvaient pas corriger leur papyrus et, en cas d’oubli, la seule solution était de décaler le récit.
Ainsi, en tant que lecteur, nous éprouvons parfois une certaine difficulté à comprendre l’enchaînement des péricopes. Cela ne remet pas en cause la crédibilité des auteurs mais souligne simplement la difficulté de résumer une si grande quantité de faits, tous aussi importants.
Leur nombre, leur ressemblance et leur répétition parfois n’ont fait qu’accentuer la difficulté. Le résultat de leur travail est, malgré tout, formidable !